Selon les derniers chiffres de l'Observer, observatoire de l'immobilier toulousain, le marché du neuf est stable dans la ville et sa périphérie. Il souligne toutefois quelques zones d'ombres, dont la chute des mises en vente.
C'est un bilan un peu mitigé pour le marché du neuf cette année à Toulouse et sa périphérie. L'ObserveR de l’Immobilier Toulousain, qui a pour vocation de donner une vision globale du marché de l’immobilier neuf de Toulouse et sa Métropole, vient de sortir les chiffres de son bilan du 1er trimestre 2019.
Des ventes stables, mais des zones d'ombre
Il remarque tout d'abord que les ventes du neuf à Toulouse et son aire urbaine restent stables par rapport au premier trismestre 2018, avec 1 601 logements neuf vendus.L'observatoire relève toutefois quelques zones d'ombre : la chute des mises en vente est importante, il s'agit d'une baisse de -42%, soit 1 000 logements de moins par rapport au premier trimestre 2018.
"Dans ces conditions, l’approvisionnement du marché n’a pas permis d’accompagner la dynamique des ventes mais surtout de reconstituer un niveau d’offre suffisant. Ainsi, cette situation a conduit à une diminution de l’offre commerciale disponible (-23%). Elle représente aujourd’hui seulement 5.318 logements en stock, soit un écoulement théorique de l’offre en moins de 9 mois (au rythme des 12 derniers mois), signe d’un marché sous-offreur," note le rapport diffusé par l'observatoire. Ainsi, la ville de Toulouse se retrouve dans la même situation que des villes comme Bordeaux ou Montpellier.
Des prix en hausse
Les principaux clients restent sans surprise les investisseurs, représentant 64% des achats. Mais ils perdent un peu de leur poids par rapport à 2018 (-5%), au profit des propriétaires-occupants (+15%).Le prix au mètre carré augmente légèrement : +3% par rapport au dernier trimestre de 2018. Il se trouve actuellement à 3 809 euros le mètre carré.
Toulouse, championne de l'étalement urbain
Une centaine de promoteurs se partage actuellement le marché du neuf à Toulouse. C'est un secteur qui reste vif malgré les zones d'ombres relevées par l'ObserveR. La ville rose connaît une démographie en constante augmentation, avec 10 000 nouveaux habitants chaque année.Elle est aussi championne de l'étalement urbain, avec seulement 4 000 habitants au kilomètre carré, comparé à 5 000 à Bordeaux. Mais la ville ne peut pas s'étaler à l'infini : la tendance aujourd'hui est le logement collectif, des appartements sur plusieurs étages au lieu des maisons R+1, préférés des toulousains.
Cécile Frechinos et Thierry Villéger, journalistes à France 3, ont rencontré deux promoteurs immobiliers pour savoir comment le secteur fait face à ces problématiques aujourd'hui :