L'anthropologue toulousaine Catherine Monnot, chercheure à l'Université du Mirail et auteur de "Petites Filles, l'Apprentissage de la féminité", estime que Chantal Jouanno a raison de vouloir porter le débat sur la place publique
Elle est docteur en anthropologie sociale à l'Université Toulouse II Le Mirail. Catherine Monnot, chercheur associée au Lisst-Cas (Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires- centre d'anthropologie sociale) publie une nouvelle édition de son livre "Petites Filles, l'apprentissage de la féminité". Un ouvrage d'actualité, après l'interdiction par le sénat des concours de beauté pour les enfants de moins de 16 ans, les concours de "mini-miss", à l'occasion de la fin de l'étude du projet de loi sur l'égalité des femmes et des hommes dans la nuit de mardi à mercredi. Les sénateurs ont en effet accepté par 196 voix pour et 146 contre un amendement de la centriste Chantal Jouanno qui prévoit une sanction de deux ans d'emprisonnement et 30.000 d'amendes pour les personnes qui organisent ces concours, "qui ne concernent que les filles", a souligné l'ancienne ministre. "Ne laissons pas nos filles croire dès le plus jeune âge qu'elles ne valent que par leur apparence. Ne laissons pas l'intérêt commercial l'emporter sur l'intérêt social", a-t-elle lancé en soulignant la nécessité de protéger les enfants.
A propos de ces concours de mini-miss, l'anthropologue toulousaine, qui nous a accordé un entretien, estime qu'
il y a un côté ambigü et dérangeant qui nécessite que les pouvoirs publics se posent la question"