Le "poète escaladeur" Hervé Couasnon, coutumier d'actions d'éclat, s'est évadé samedi de l'hôpital psychiatrique de Toulouse où il avait été interné après avoir pénétré sur le tarmac de l'aéroport de Blagnac et a regagné Périgueux, d'où il est originaire.
Le "poète escaladeur" Hervé Couasnon, coutumier d'actions d'éclat, s'est évadé samedi de l'hôpital psychiatrique de Toulouse où il avait été interné après avoir pénétré sur le tarmac de l'aéroport de Blagnac et a regagné Périgueux, d'où il est originaire, a-t-on appris auprès de l'intéressé et de source hospitalière. Il avait pénétré le 3 mai sur le tarmac de l'aéroport de Toulouse-Blagnac afin, avait-il expliqué, "de déjouer la sécurité sans se faire repérer". Interpellé, il avait été interné d'office quelques jours plus tard, sur décision conjointe du parquet et du préfet de Haute-Garonne, à l'hôpital psychiatrique Gérard Marchant de Toulouse. Il était en instance de transfert vers Limoges.
M. Couasnon, qui se trouvait en service ouvert, s'est évadé samedi en milieu d'après-midi de cet établissement, a-t-on appris auprès de l'hôpital. "Il pouvait aller et venir dans l'établissement", a-t-on indiqué de même source, suggérant que son évasion ne semblait guère compliquée. Elle a été immédiatement signalée à la police qui doit donc être à sa recherche, a-t-on ajouté.
Dimanche après-midi, Hervé Couasnon a rencontré dans un bar de Périgueux des membres de la presse, qu'il a avertie par mail. Il a expliqué être sorti de l'hôpital vers 16H00 samedi, s'être rendu à la gare de Toulouse-Matabiau d'où il a pris un train pour Bordeaux, puis avoir gagné Périgueux en taxi à 02H00.
Il a dénoncé un internement "abusif", insistant sur le fait qu'il refusait de repartir à Toulouse. Revenant sur son intrusion à Blagnac, il a expliqué qu'il souhaiter pénétrer dans le cockpit d'un avion "pour diffuser un message de paix". Son avocat, Me Pierre-Daniel Lamazière a indiqué ne pas être
au courant de cette évasion. M. Couasnon avait contesté en justice son internement mais avait été récemment débouté, a-t-il dit.
Employé à la régie des bus de Périgueux, M. Couasnon est un ancien candidat à la présidentielle et aux législatives. Il est coutumier des coups d'éclat : en juillet 2002, il avait approché le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin à la tribune de l'Assemblée pour lui remettre une coupe sportive, avant d'être neutralisé par des huissiers. En août 2003, il avait aussi été interpellé sur des toits près de l'ambassade des États-Unis alors qu'il jetait des tracts. Plus récemment, il s'était introduit dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne), fait pour lequel il doit être jugé le 4 juillet prochain.