En Bretagne, ce sont certainement les émanations de monoxyde de carbone d'une chaudière défectueuse qui ont entraîné une vague d'intoxications dans une école primaire, vendredi 8 décembre. Ce gaz, incolore et inodore, est très toxique. Des gestes simples permettent pourtant d'en limiter les risques. Comme pour les risques d'incendies domestiques. Voici quelques conseils.
Chaque année en France le monoxyde de carbone est responsable de 4 000 intoxications. Un gaz incolore et inodore qui fait une centaine de victimes par an.
En Bretagne, 12 enfants sont actuellement en urgence absolue. Leur pronostic vital n'est pas engagé. Là aussi, c'est une probable intoxication au monoxyde de carbone au sein de leur école primaire qui est en cause. Plusieurs enfants ont été héliportés vers des hôpitaux de la région. Au total, 39 victimes ont dû être examinées. Le plan Orsec a été déclenché.
Quels sont les risques ?
Inodore, incolore et sans saveur, le monoxyde de carbone est un gaz toxique indétectable par l'homme. Il provient des appareils de chauffage ou de cuisson qui fonctionnent au gaz, au bois, au charbon, à l’essence, au fuel ou à l’éthanol.
Les appareils suivants peuvent produire du monoxyde de carbone s’ils sont mal entretenus ou mal utilisés :
- Cuisinière
- Chaudière
- Chauffe eau
- chauffage d'appoint
- Poêle
- Cheminée
S'il ne se voit pas et ne sent rien, quand on le respire, il prend la place de l'oxygène et peut provoquer une asphyxie.
Les premiers signes de l’intoxication se manifestent par des maux de tête et des nausées. Puis surviennent des sensations de vertige, de malaise et de somnolence. Le monoxyde de carbone peut être mortel en moins d'une heure.
La plupart des intoxications pourraient être évitées
En ce début d'hiver, de nombreux centres de secours et de service incendie, SDIS, rappellent sur leur site internet les gestes simples qui permettent de limiter les risques.
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Entretenez vos installations : chaque année, vérifiez et faites entretenir les installations de chauffage, de production d’eau chaude et les conduits de fumée par un professionnel qualifié.
Respectez les consignes d'utilisation des appareils : ne pas utiliser un chauffage d'appoint plus de deux heures d'affilée, n'utiliser que des bûches et pas du bois vernis, et ne pas utiliser un barbecue ou un brasero à l'intérieur.
Aérez votre logement : tous les jours, même en hiver, aérez votre logement pendant au moins 10 minutes. Ne bouchez jamais les ouvertures qui permettent à l’air de circuler.
En cas de suspicion, il faut ouvrir les fenêtres et les portes, arrêter les appareils de chauffage et de cuisson, et sortir de chez soi.
Il existe également des détecteurs de monoxyde de carbone. Ils ne sont pas obligatoires.
En 2022, 3 morts en 24 heures dans l'agglomération toulousaine
En décembre 2022, il y a tout juste un an, un couple et un quadragénaire avaient été découverts sans vie dans le département de la Haute-Garonne. Victimes d'intoxications liées à un chauffage défectueux. La présence de braises éteintes ainsi que l'absence de ventilation dans les logements avaient permis de mettre en cause la responsabilité du monoxyde de carbone dans ces accidents.
Autre danger : l'incendie domestique
En France, un incendie domestique survient toutes les deux minutes causant la mort de plusieurs centaines de personnes. L’incendie est la deuxième cause de mortalité par accident domestique chez les enfants de moins de 5 ans.
Depuis 2015, nous devons tous nous équiper de détecteurs de fumée. C'est une obligation :
Le propriétaire d’un logement a l’obligation d’acheter et de poser un détecteur de fumée dans sa résidence. Tous les logements sont concernés qu’ils soient nouvellement construits ou existants, qu’ils se situent dans un bâtiment collectif ou dans une maison individuelle.
Ministère de la transition écologique
Actuellement, une campagne de sensibilisation alerte sur les dangers de ces incendies et sur l'intérêt des détecteurs de fumée.
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Avec l'hiver, les risques d'intoxication au monoxyde de carbone et les risques d'incendies en intérieur se multiplient.
Entre la baisse des températures et la hausse des prix de l'énergie, les ménages se tournent de plus en plus vers des moyens de chauffage alternatifs qui s'avèrent plus dangereux.
