Israël demande l'interdiction d'une pièce sur les dernières heures de Mohamed Merah

La ministre israélienne de la Culture Miri Regev a écrit à son homologue française Françoise Nyssen pour lui demander d'interdire une pièce de théâtre controversée, sur les dernières heures du jihadiste toulousain Mohamed Merah.

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La pièce intitulée "Moi, la mort je l'aime comme vous aimez la vie", écrite par l'auteur algérien Mohamed Kacimi, retrace les dernières heures de Mohamed Merah qui avait assassiné de sang-froid en 2012 trois militaires français dans la rue, avant d'abattre deux frères de 4 et 5 ans, leur père et une fillette de 7 ans, dans une école juive de Toulouse.

Présentée dans la programmation off du festival d'Avignon, la pièce a suscité de vives réactions d'associations et de proches des victimes ainsi qu'une plainte pour apologie du terrorisme et antisémitisme contre son auteur et son metteur en scène, Yohan Manca.

Dans la lettre, datée du 18 juillet, Miri Regev, membre du Likoud (droite) connue pour ses nombreuses querelles avec le monde artistique israélien, traditionnellement
de gauche, enjoint Françoise Nyssen "d'empêcher que cette pièce ne soit montrée dans la sphère publique".
"Cette pièce doit être interdite et ne devrait être montrée sur aucune scène", a écrit Me Regev, dans la lettre, en anglais, dont l'AFP s'est procurée une copie.
"Il est grand temps que nous, les ministres d'Etat démocratiques, joignions nos forces afin d'arrêter cela, plutôt que de soutenir le terrorisme et des formes terroristes de propagande, déguisés en exercices de liberté d'expression", poursuit-elle.

"La France a été l'objet, comme de nombreux autres pays, malheureusement, d'attaques terroristes terribles et brutales. Vous devriez donc faire de votre mieux pour arrêter les spectacles et pièces de théâtre susceptibles d'encourager les sentiments de pardon et de sympathie envers les terroristes", conclue-t-elle.

Des avocats de proches de victimes de Mohamed Merah avaient demandé au metteur en scène et à l'auteur du texte l'annulation de la dernière représentation de la pièce, qui s'est finalement déroulée sans incident à Avignon le 11 juillet.

Latifa Ibn Ziaten, mère d'un militaire tué par Merah avait dit ne pas avoir apprécié la pièce: "Montrer ça [...] ça peut tenter ces jeunes, ça peut montrer que c'est un héros aujourd'hui, j'ai pas trouvé ça intelligent. Je suis pour la liberté de musique, de théâtre, la liberté, mais pas de cette manière-là", avait-elle dit.

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