Il fait la fierté de cette école d’ingénieurs toulousaine. Thomas Pesquet est sorti diplomé de l’Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l’Espace en 2001. L’astronaute français y a laissé de nombreux souvenirs et ses missions sont très suivies par les étudiants et les enseignants.
“C’est très excitant. Je serai devant mon ordinateur à suivre le deuxième vol de Thomas Pesquet vers la station spatiale internationale”. Marine Prunier ne cache pas son enthousiasme. La nouvelle présidente du club Mars de l’école d’ingénieur toulousaine ISAE-Supaero est une fan de l’astronaute français. “On est fiers d’avoir Thomas Pesquet là-haut. Le fait que cela soit un ancien étudiant de l’école, c’est vraiment très inspirant pour nous. On se dit que c’est possible", raconte l’étudiante en master de aersopsace - engineering. Et de conclure avec un petit sourire “Peut-être que nous aussi un jour on aura la chance de partir là-haut…”.
Une vraie chance même, car 2 astronautes italiens, recrutés en meme temps que de Thomas Pesquet par l'Agence Spatiale Européenne ont également été formés par Sup'Aéro !
Raphaël Dehont lui aussi va suivre le décollage du vaisseau SpaceX qui amènera Thomas Pesquet vers la station spatiale internationale (ISS). Un décollage qui a été reporté à vendredi pour des raisons météorologiques. “On a tous envie de faire la même chose, c’est très inspirant pour nous”, explique cet étudiant en 2ème année à l’Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l’Espace de Toulouse. “Il y a un petit peu d’angoisse quand même, car c’est un nouveau vaisseau. On croise les doigts”, souligne ce passionné d’espace.
Thomas Pesquet a été diplômé de l’ISAE-Supaero en 2001, à l’âge de 23 ans. Ingénieur aéronautique, l’astronaute français laisse de bons souvenirs dans cette école où il aura passé 3 ans. Un de ses professeurs d’aéronautique décrit un garçon impressionnant. “C’est un gars qui - quand on le voit - dégage un calme olympien”. Dans un reportage diffusé en novembre 2016 sur France 3 Occitanie, le normand se confiait sur son passage dans l’école. “Ce sont les meilleures années de ma vie”, disait il avec un grand sourire. “On rencontre des gens d’horizons différents, on voyage. Je me suis ouvert à beaucoup de choses : le parachutisme, le pilotage, la plongée”, expliquait-il alors. Lui qui avoue avoir gardé beaucoup d’amis de cette période d’études.
L'aura de Pesquet profite à l'école
Stéphanie Lizy-Destrez est enseignante-chercheuse à l’ISAE-Supaero. Cette specialiste des systèmes spatiaux, ancienne élève de l’école d’ingénieurs, n’a fait que croiser Thomas Pesquet. Mais elle en garde quelques souvenirs. “’C'était un étudiant très humain. Il a participé à beaucoup d’activités sur le campus et s’est engagé dans et pour l’école”. Avait-il déjà exprimé ses envies de devenir astronaute ? “On ne devient pas astronaute par hasard. Ils ont tous construit une carrière et un projet très précis. Il y pensait sûrement”, confie-t-elle.
Consciente du poids médiatique de l’astronaute français, elle estime que ses exploits “mettent de la lumière sur l’école”. “Cela permet de recruter les meilleurs profils, d’attirer les talents”, souligne-t-elle. L’impact de Thomas Pesquet se fait ressentir jusque dans les cursus choisis par les étudiants. “Parmi les élèves recrutés, on note une augmentation de 30% qui se tournent désormais vers le spatial”, note-t-elle.
“L’image de Thomas Pesquet comme ambassadeur de l’école, nous facilite aussi l’accès aux écoles, et vers des élèves qui pourraient être intéressés par des carrières scientifiques”, conclut-elle.
Difficile de savoir combien de vocations Thomas Pesquet a suscité depuis son premier vol. Mais il est fort à parier qu’ils sont quelques-uns désormais à avoir les yeux pleins d’étoiles et à rêver d’une telle destinée. L'Agence Spatiale Européenne vient de lancer une nouvelle campagne de recrutement, nul doute qu'elle ne manquera pas de candidats passés par l'ISAE Supaero.