Dans la tourmente après des accusations de racisme suite à une condamnation en 2020 pour des actes de violence à caractère raciste, le rugbyman du XV de France Bastien Chalureau, originaire de Haute-Garonne, s'est exprimé devant la presse lundi 4 septembre. Il nie ces accusations, et s'en réfère à la justice.
Ses mots étaient attendus après les accusations de racisme à son encontre. Le rugbyman originaire de Haute-Garonne Bastien Chalureau, joueur de Montpellier et sélectionné avec l'équipe de France de rugby pour la Coupe du monde qui démarre vendredi 8 septembre, s'est exprimé devant la presse lundi 4 septembre. Il nie les accusations racistes.
"La justice fait sa procédure"
"Je ne suis pas raciste. Depuis le premier jour, je le nie. J'ai réfuté ces accusations. Je suis un fédérateur" assure-t-il au micro, le propos chancelant. "Il y a la justice qui fait sa procédure. Je me concentre sur le terrain. Avec le match de vendredi, il y a assez à faire"
Il revient sur cette procédure, "ancienne et connue par beaucoup de personnes" admet-il. Relancé sur les raisons de sa prise de parole du jour, il se justifie. "Je m'exprime pour m'adresser à tous mes coéquipiers pour totalement clarifier la situation. Ça ne touche pas que moi, ça touche ma famille". Des propos tenus en pleurs, après plusieurs temps d'arrêt.
Bastien Chalureau a été condamné en novembre 2020 par le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne) pour des actes de violence à caractère raciste. Il a fait appel de cette décision : un second procès doit se tenir en novembre.
Il n'empêche, des élus de la France Insoumise ont dénoncé sa sélection. C'est le cas de François Piquemal, qui s'est fendu d'un nouveau tweet ce matin partageant le courrier adressé à la ministre des Sports.
"Avec @Portes_Thomas nous interpellons la Ministre des Sports sur: -la demande d’hommage à F.Aramburu -la banalisation du racisme lors de matchs de rugby -la sélection de B.Chalureau Nous organiserons un colloque « Un autre rugby est possible » à l’Assemblée prochainement."
Dans un communiqué le 3 septembre, la ministre Aurélie Oudéa-Castera affirmait en substance que "chacun doit laisser la justice faire sereinement son travail, dans le respect de la présomption d'innocence".
