Coupe du monde de rugby 2023 : polémique Bastien Chalureau, les 5 informations à savoir pour comprendre

Le député de Haute-Garonne, François Piquemal, s'oppose fermement à la sélection de Bastien Chalureau, joueur de rugby, pour représenter l'équipe de France lors de la Coupe du Monde, en raison de sa condamnation pour des actes de violence à caractère raciste. 5 informations pour tout comprendre à cette polémique.

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La sélection en équipe de France du joueur de Montpellier, Bastien Chalureau, pour remplacer le 2e ligne Paul Willemse, prend le chemin de la polémique politique. Plusieurs élus dont le député de Haute-Garonne, François Piquemal, ont exprimé publiquement leur souhait que Bastien Chalureau ne soit pas sélectionné pour représenter l'équipe de France de rugby lors de la Coupe du Monde. Cette réaction fait suite à la condamnation de Chalureau en novembre 2020 par le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne) pour des actes de violence à caractère raciste.  Voici cinq informations essentielles pour comprendre cette controverse :

1. Bastien Chalureau n'était pas sélectionné pour la Coupe du monde. À l'origine, le joueur de Montpellier ne devait pas participer à cette Coupe du monde de rugby 2023. Mais Bastien Chalureau a bénéficié de la blessure de Paul Willemse en équipe de France de rugby. Le manager des Bleus, Fabien Galthié l'a finalement appelé pour le remplacer.

2. Des élus de la LFI dénoncent cette sélection : Plusieurs élus, dont François Piquemal, député de Haute-Garonne, et des membres du parti politique La France insoumise (LFI), ont publiquement exprimé leur souhait que Chalureau ne soit pas sélectionné en raison de sa condamnation en 2020.

"Pensée pour les rugbymen Yannick Larguet et Nassim Arif victimes d’une agression raciste et violente de B.Chalureau en 2020 à #Toulouse La sélection de ce dernier sans excuse publique est une erreur pour le #XVdeFrance Je vais interpeller la Ministre des Sports sur le sujet" assure l'élu sur son compte X, le 2 septembre.

"La première des choses aurait été que Fabien Galthié ne l'appelle pas en équipe de France. D'ailleurs, avec mon collègue député François Piquemal (député LFI de Haute-Garonne, NDLR), nous allons saisir la ministre des Sports dès demain pour qu'elle intervienne et qu'elle demande à l'équipe de France de ne pas le sélectionner", a également déclaré un autre élu LFI, Thomas Portes au micro de RMC dimanche 3 septembre 2023.

3. Condamnation pour violence à caractère raciste : La raison de cette controverse tient à la condamnation de Bastien Chalureau en novembre 2020 par le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne) pour des actes de violence à caractère raciste.

Bastien Chalureau, joueur de rugby évoluant actuellement à Montpellier dans l'Hérault, a été condamné à six mois de prison avec sursis pour des agressions commises, où la circonstance aggravante "en raison de la race ou de l'ethnie de la victime" a été retenue. Les faits avaient impliqué deux anciens joueurs de rugby, qui ont témoigné avoir été agressés verbalement et physiquement.

Né près de Cazères-sur-Garonne (Haute-Garonne), Chalureau, alors au Stade toulousain, son club formateur, est accusé par deux anciens joueurs de rugby de les avoir agressés après une soirée.
"On allait descendre dans le parking Jean-Jaurès. J'ai entendu une personne qui criait "ça va les bougnoules ?" Je me suis retourné et j'ai aperçu un gars costaud (...) Il continuait sans cesse ses insultes racistes. J'ai voulu me retourner et il m'a décroché un coup de poing de toutes ses forces dans la mâchoire", avait raconté l'un d'eux, Yannick Larguet, dans les colonnes du quotidien régional La Dépêche du Midi. 
"J'ai reculé, j'étais dans le brouillard. Pendant ce temps-là, il a frappé mon copain (Nassim Arif, NDLR). Il était hystérique, enragé. Je ne savais pas qui m'avait agressé, mais ses amis l'appelaient "Chalu". Je l'ai reconnu (ensuite) sur le site internet du Stade Toulousain", avait-il poursuivi.

4 - Présomption d'innocence

Le deuxième ligne a été condamné à 6 mois de prison avec sursis en novembre 2020. Chalureau, qui conteste avoir proféré des insultes à caractère raciste, dit avoir fait appel selon des médias. L'information a été confirmée par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, après des discussions avec des responsables de la Fédération Française de Rugby et Raphaël Ibanez, manager des Bleus : "

"La ministre a pu s'assurer à cette occasion que le joueur, qui a fait appel de sa condamnation en première instance, maintient sa version des faits et nie toujours formellement avoir tenu des propos racistes, raison pour laquelle il a procédé à cet appel. Dans l'attente de la décision de justice définitive, chacun doit laisser la justice faire sereinement son travail, dans le respect de la présomption d'innocence.», rapporte L'Equipe.  

La ministre a aussi réaffirmé "qu'être sélectionné en équipe de France, c'est représenter les valeurs républicaines d'égalité et de fraternité, donc se comporter en conséquence et notamment combattre toutes les formes de violences et de discriminations."

5 - Réactions au sein de l'équipe de France : au sein de l'équipe de France de rugby, des coéquipiers et le sélectionneur, Fabien Galthié, ont exprimé leur soutien à Chalureau en soulignant son comportement exemplaire depuis son arrivée dans l'équipe. "Nous les joueurs, le groupe, on n'a pas été affecté par ça, on était au courant de cette affaire qui est en cours d'instruction encore, je crois", a répondu son capitaine Antoine Dupont. Cependant, Galthié a également souligné que le racisme n'a pas sa place dans l'équipe. "Bastien nous a informés de cette affaire, il nie fermement les faits, une procédure est en cours", a-t-il poursuivi. Interrogé sur le fait de savoir si le groupe avait été touché par la polémique, le sélectionneur des Bleus a lâché : "une Coupe du monde, ce n'est pas pour les mauviettes". 

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