Ce dimanche 21 mars, c'est la journée internationale de la trisomie 21, cette anomalie chromosomique congénitale provoquée par la présence d'un chromosome surnuméraire. France 3 Occitanie est allée à la rencontre de Léonie Mangenot, 38 ans, qui compte bien des cordes à son arc.
Elle a beaucoup de passions dans la vie, Léonie : l'une d'elles - et non des moindres - ce sont les enfants, avec lesquels elle se sent bien.
Depuis 19 ans, cette aînée d'une famille de trois filles est ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) dans une école de Nailloux, au sud de Toulouse. Elle assiste les professeurs des écoles quatre jours par semaine et quand elle n'est pas au travail, c'est auprès de ses nièces qu'elle apporte son savoir-faire.
"J'ai trouvé ma voie avec les enfants", explique Léonie Mangenot. "Je suis émotive, moi. Quand je me rapproche d'un enfant, j'arrive à savoir comment ils sont eux-mêmes. C'est grâce à ça que j'arrive à être autonome aussi".
Je ne me sens pas différente, je ne me sens pas trisomique
"C'est une jeune adulte très agréable. Moi, je vis en coloc' avec elle et c'est très agréable", plaisante sa mère, Jeanne-Marie Schambri. "Elle m'aide beaucoup, elle est toujours pleine d'envie, toujours de bonne humeur. Elle est un peu lente mais ça c'est inhérent à son problème et elle a trouvé plein de stratégies pour arriver à le compenser. Sa joie de vivre et sa convivialité font qu'elle est très appréciée. Dans le village, elle est très intégrée".
Elle a toujours été scolarisée en milieu ordinaire et elle a énormément d'amis ordinaires qui la tirent en avant.
"J'ai toujours su qu'elle serait comme ça. Mais elle a dépassé mes espérances. Elle nous comble", ajoute cette maman très fière de sa "colocataire".
Elle apporte énormément par sa joie de vivre et par sa philosophie, de prendre les bons côtés, de laisser les mauvais. Cela nous permet de relativiser, nous pour qui une imprimante en panne est la fin du monde. On se rend compte que ce n'est pas le plus important. Le plus important, c'est l'amour qu'on peut se donner les uns aux autres. Et elle, elle en est l'illustration vivante..."
Sans surprise, ce que Léonie aime le plus, c'est être en famille. Mais il y a aussi le sport (en l'occurrence le badminton qu'elle pratique assidûment depuis des années, en sport adapté), la généalogie qui la tient en haleine et la pousse à faire des recherches approfondies sur sa famille. Et puis, il y a le cinéma. Léonie a déjà joué dans le court-métrage d'Emmanuel Laborie, Jean-Luc persécuté.
Son rêve ? Jouer dans Plus belle la vie. A bon entendeur...