Le procès de Joël Bourgeon, soupçonné d'avoir tué en 1986 Martine Escadeillas, reprend ce lundi devant la cour d'assises de Toulouse. L'audience doit durer trois jours. L'accusé clame son innocence.
Joël Bourgeon est jugé depuis ce vendredi 1er juillet par la cour d’assises de Haute-Garonne pour le meurtre de Martine Escadeillas. La jeune secrétaire de 24 ans, a disparu le 8 décembre 1986, après avoir déposé son compagnon à un arrêt de bus entre Toulouse et Ramonville (Haute-Garonne). Son corps n'a jamais été retrouvé. Joël Bourgeon fait figure de principal suspect dans cette affaire.
La piste criminelle immédiatement retenue
Une première information judiciaire est ouverte contre X le 24 décembre 1986 du chef d'assassinat. L'entourage de la disparue est auditionné, même l'hypothèse Patrice Alègre est envisagée. Mais l'enquête patine. Plusieurs ordonnances de non-lieu sont prononcées. Les années passent et l'affaire rebondit en 2016.
Une proche de la famille Escadeillas adresse un courrier au procureur de la République de Toulouse. Elle y fait part de ses soupçons concernant Joël Bourgeon, le désignant même comme l'assassin potentiel de Martine Escadeillas.
Joël Bourgeon est interpellé le 22 janvier 2019. Rapidement, l'homme avoue avant de se rétracter. A l'ouverture de son procès, l'accusé a clamé son innocence.
"Monsieur le président, je suis innocent"
Joël Bourgeon, 58 ans, s'est limité à déclarer au premier jour de son procès devant la cour d'assises de Haute-Garonne "je suis innocent" sous le regard de sa compagne et de ses deux filles.
La famille de Martine Escadeillas, espère que ce procès, plus de 35 ans après la disparition de la jeune femme, permettra de connaître la vérité et de retrouver le corps de Martine, afin qu'elle puisse "reposer auprès de ses parents, dignement".
Le verdict est attendu mercredi 6 juillet.