Joël Bourgeon est jugé à partir de ce vendredi 1er juillet par la cour d’assises de Haute-Garonne pour le meurtre de Martine Escadeillas, une Toulousaine disparu en 1986. Le procès doit durer quatre jours.
Joël Bourgeon, qui avait avoué en 2019, avant de se rétracter, le meurtre de Martine Escadeillas, une jeune secrétaire de 24 ans disparue en 1986 dans la banlieue de Toulouse, s'est encore dit innocent vendredi, à l'ouverture de son procès.
"Je suis innocent"
"Monsieur le président, je suis innocent", s'est limité à déclarer devant la cour d'assises de Haute-Garonne l'accusé, chemise bleu clair et pantalon bleu marine, sous le regard de sa compagne et de ses deux filles, assises à quelques mètres de lui.
L'accusé de 58 ans venait d'être invité à intervenir brièvement, après le rappel devant la cour des principaux points de l'enquête ayant conduit à son procès, plus de 35 ans après la disparition de Martine.
Une famille en quête de vérité
Deux sœurs, le frère, le beau-frère et l'ancien compagnon de Martine Escadeillas, qui se sont portés partie civile, étaient également présents dans la grande salle.
Joël Bourgeon était un ami de la jeune femme disparue, qui n'a jamais été retrouvée, et de son compagnon.
Arrêté en 2019, plus de 32 ans après la disparition, il avait alors avoué l'avoir tuée, sans donner de précisions sur l'endroit où se trouverait le corps. Mais il s'est rétracté une semaine plus tard.
Pour les enquêteurs toutefois, les détails donnés par Joël Bourgeon au moment des aveux ne pouvaient être connus que du meurtrier.
Depuis 1986, plusieurs autres pistes, y compris la possible implication du tueur en série Patrice Alègre, ont été envisagées, puis abandonnées.
Bien des années plus tard, une lettre de 2016 d'une connaissance de Martine finira par conduire à l'arrestation de Joël Bourgeon.