"L'aéroport Toulouse-Blagnac doit attirer plus de compagnies" : départ d'EasyJet, trafic en stagnation, voici les grands défis à relever pour les années à venir

L''aéroport de Toulouse-Blagnac va devoir relever de sérieux défis ces prochaines années. Si son trafic progresse légèrement, on reste loin des chiffres d'avant-Covid. Et l'annonce d'Easyjet de fermer sa base rajoute aux inquiétudes. Sans parler des problèmes récurrents de nuisances sonores.

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Cette fin d'année 2024 va-t-elle fragiliser l'aéroport de Toulouse-Blagnac ? Fermeture de la base d'Easyjet, un bilan mitigé et des nuisances récurrentes pour les riverains, les défis à relever s'annoncent nombreux. 

Bilan Mitigé

Ce n'est toujours pas l'affluence des grands jours dans les couloirs de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Certes, le trafic du deuxième trimestre 2024 de l’aéroport de Toulouse-Blagnac a crû de 1 % par rapport à la même période 2023, mais on reste loin des chiffres d'avant-Covid avec seulement 83 % du trafic de 2019.

Le problème vient des courbes opposées entre le trafic national et international. Le trafic international, qui s'adresse avant tout aux touristes, poursuit sa forte croissance et s’établit à 61 % du total, tandis que les lignes nationales ont perdu 12% de passagers depuis 2019. 

Moins de clientèle d'affaires

"La ligne Toulouse-Paris est la plus touchée", confirme Daniel Casanova, expert du transport aérien auprès des tribunaux. "Air France a réduit ses liaisons. Il est plus facile et plus économique aujourd'hui d'organiser des visioconférences que des réunions à Paris, et le Covid a été un moment de bascule".

La clientèle d'affaires, c'est ce qui manque aujourd'hui à l'aéroport de Toulouse. "Les touristes, eux sont revenus, mais cette clientèle saisonnière ne peut pas constituer un socle financier solide", rajoute Daniel Casanova. "L'aéroport, qui encaisse les taxes doit attirer plus de compagnie".

Une nécessaire adaptation

Ces 10 dernières années, l'offre de l'aéroport s'est pourtant sérieusement développée. On compte en 2024 beaucoup plus de villes européennes et internationales, reliées en direct avec la ville rose. Mais les compagnies ont dû s'adapter avec des avions plus petits pour coller au plus près à la demande.

"Pour rentabiliser leurs avions, les compagnies travaillent en collaboration avec les agences de voyages sur des créneaux délaissés", explique Daniel Casanova. "Car les créneaux de vol c'est le nerf de la guerre". Et c'est peut-être ce qui pousse aujourd'hui Easyjet à fermer sa base. 

Easyjet ferme sa base

La compagnie low-cost a annoncé son départ à partir de mars 2025. La base est aujourd’hui constituée de 2 avions et 125 salariés. L'aéroport veut rester optimiste : "A Toulouse, les 20 lignes du programme hiver actuellement opérées sont maintenues.", précise la direction dans un communiqué.

Elle rajoute : "Toulouse reste une destination privilégiée du réseau d’EasyJet et restera desservi par la compagnie. Nous sommes en discussion avec les équipes d’EasyJet pour construire une offre attractive en maintenant une connectivité de qualité"

Pour Daniel Casanova, ce départ annoncé ne fragilise pas l'aéroport de Toulouse-Blagnac : "Si Easyjet laisse des créneaux de vols, ils se revendront à un prix d'or". En 2024, 1.700.000 passagers d'Easyjet ont transité par Toulouse. 

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