Pour Pierre Cohen, la politique de sécurité menée pendant 6 années par la gauche au Capitole n'était pas laxisme. L'ancien maire pointe "l'impuissance" de l'actuelle majorité dans ce domaine.
Dans un communiqué, Pierre Cohen, ancien maire PS de Toulouse de 2008 à 2014 et président du groupe d'opposition socialiste à la mairie de Toulouse, s'attaque à la posture du nouveau maire UMP Jean-Luc Moudenc et à son adjoint à la sécurité Olivier Arsac.
"Les événements meurtriers de ces derniers mois n'ont pas calmé l'arrogance de la nouvelle municipalité, écrit Pierre Cohen, qui proclame encore, par la voix de Jean-Luc Moudenc, qu'elle a « changé l'ambiance de la ville ». Cette arrogance confine aujourd'hui à l'indécence quand Olivier Arsac, son adjoint chargé de la sécurité prend pour prétexte notre soi-disant laxisme pour masquer son impuissance".
Pierre Cohen fait référence aux différentes déclarations du maire et de son adjoint après deux épisodes sanglants de cet été : les règlements de comptes autour du quartier des Izards sur fond de trafic de drogue et la mort le week-end dernier d'un jeune de 21 ans battu et poignardé en plein centre-ville qui porte à 4 le nombre de morts à l'arme blanche dans les rues de Toulouse depuis 2011.
"La sécurité a été, tout au long de notre mandat, au cœur de nos préoccupations, poursuit Pierre Cohen. Nous avons, avec pragmatisme et humilité, dans une approche partenariale, inventé de nouveaux outils et profondément modifié l'espace urbain pour favoriser le vivre ensemble et la prévention, réduire l'insécurité. En six ans, nous avons, entre autres, redéployé une police municipale de proximité par secteur (concentrée sur le centre-ville avant 2008) et signé une convention de partenariat renforcé avec la Police nationale. Nous avons créé l'Office de la Tranquillité et recruté des médiateurs, élaboré une Charte de la vie nocturne avec les acteurs concernés pour apaiser les nuits toulousaines tout en préservant la tradition festive de notre ville, mené une étude approfondie avec des experts nationaux et internationaux sur l'outil vidéosurveillance, installé ensuite dans certains quartiers sous le contrôle d'une Commission des libertés publiques, mis en place et animé un Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance et relancé le Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance.
"Nous appelons, conclut-il, à un peu de décence, et c'est aux familles endeuillées que nous pensons".