L'antenne de Bonhoure va disparaitre du paysage toulousain

Après 25 ans de polémique, le pylône émetteur qui domine la ville de Toulouse depuis la colline Bonhoure va disparaître . Son démantèlement a débuté mercredi matin.

Non seulement le pylône n'était pas remarquablement esthétique, mais en plus il polluait.
Une pollution invisible due aux ondes électromagnétiques qu'il émettait et dont se plaignaient les riverains. Selon eux, ces ondes donnaient des migraines et des insomnies.
Implanté en 1986 sur la colline de Bonhoure, l'émetteur suscitait la colère des riverains mais nourrissait aussi la sagacité des juges administratifs et la réflexion des élus qui, depuis de nombreuses années, tentaient de trouver un site de remplacement.
Le renouvellement automatique de la convention d'exploitation de la colline, dont bénéficiait TDF jusqu'à 2022, a été annulé par le tribunal administratif de Bordeaux.
En 2011, l'arrivée de la TNT a entraîné la fermeture des émetteurs analogiques; 
Sur le pylône ne restait plus que les émetteurs FM pour lesquels une solution a enfin été trouvée.

Les émissions FM continuent
Dans quelques jours débutera le démontage du pylône émetteur du château d'eau de Moscou appartenant à la société TowerCast, situé sur le chemin Lafilaire.
Deux autres pylônes, installés sur le site de Pech David, ont pris le relais des émissions sans discontinuité du service.

Les autres émetteur de Radios FM
Sur la colline Est, de Jolimont à Duroux, une douzaine d'émetteurs de radios FM sont encore présents sur des terrains privés. La Ville de Toulouse continue le dialogue avec les radios associatives et les radios commerciales pour leur déplacement à Pech David.
Les radios associatives sont situées sur l'Observatoire de Jolimont – Radio Radio, Radio Bonheur -, sur la rue d'Assalit – FMR, Booster, Campus, Mon Païs, Occitanie et Canal Sud - et sur le Lycée Saint-Joseph – Radio Présence.
Elles représentent avec les radios commerciales plus d'une vingtaine d'émetteurs. 

Vidéo : le reportage d'Amélie Poisson et Jean-Luc Pigneux


Un cas extrème
Depuis 1986, le site de Jolimont accueillait des émetteurs radios, de télévision et de téléphonie mobile. Suite à des mesures effectuées près du pylône, les rayonnements des émetteurs FM restaient inférieurs aux valeurs limites.
Néanmoins, l'Agence Nationale des Fréquences (ANFR) avait qualifié ce site comme « un cas extrême d'émission de radiodiffusion en milieu urbain». La Ville
de Toulouse a décidé de ne pas renouveler le contrat d'occupation du terrain par TDF, décision appuyée par le Tribunal administratif de Bordeaux

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