La sonde spatiale européenne Rosetta a rendez-vous mercredi matin avec la comète Tchourioumov-Guérassimenko à quelque 400 millions de kilomètres de la Terre, une approche suivie de près à Toulouse par le CNES
Il lui aura fallu plus de dix ans pour y arriver : la sonde spatiale européenne Rosetta a rendez-vous mercredi matin avec la comète Tchourioumov-Guérassimenko à quelque 400 millions de kilomètres de la Terre, le début d'une aventure scientifique unique qui doit durer au moins jusqu'à fin 2015.
Une première
"Après avoir terminé une série complexe de neuf manoeuvres orbitales" depuis la fin janvier, "Rosetta est enfin en position pour son rendez-vous
avec la comète", a annoncé mardi l'Agence spatiale européenne (ESA).
Une première destinée à recueillir des indices inédits sur l'origine du système solaire.
Lancée en 2004, Rosetta, qui a parcouru plus de six milliardsde km dans l'espace, est équipée de 11 instruments scientifiques (caméras, spectromètres,
analyseurs de poussière et de particules...) qui vont lui permettre d'étudier sous toutes les coutures le noyau de la comète ainsi que les gaz et la poussière éjectés (la coma ou "chevelure") à son approche du Soleil.
Ce mercredi matin
Mercredi matin, à partir de 11H00 heure de Paris (09H00 GMT), ses propulseurs vont s'allumer pendant six minutes et 26 secondes. Cet allumage, dont les commandes ont été téléchargées depuis le sol au cours de la nuit du 4 août, placera la sonde sur le premier arc d'une série de "pyramides".
Il s'agit d'"orbites hyperboliques autour de la comète, qui nous maintiennent plus ou moins à 100 km", a expliqué Sylvain Lodiot, responsable des opérations
de vol de Rosetta à l'ESA.Rosetta, 10 ans déjà mais en pleine possession de ses moyens, rejoint mercredi la comète Tchourioumov-Guérassimenko, "Tchouri" pour les intimes.
A Toulouse, à la Cité de l'Espace
L'approche de Rosetta pourra être suivie dans le décor de l'exposition " Explorations extrèmes de 10H30 à 19H.
Trois ateliers sont programmés à 11H, 13H30 et 16H.
Vidéo : le reportage de Stéphane Compan et Jean-Luc Pigneux