L'artiste de Toulouse, James Colomina, installe Eric Zemmour au Louvre "pour s'interroger sur sa présence" dans le débat politique

Sans autorisation, dans la nuit du jeudi 16 au vendredi 17, James Colomina a installé au Louvre (Paris), une sculpture d’Eric Zemmour. L'artiste de Toulouse a choisi ce lieu "symbole de la culture", pour nous "interroger sur la présence de cet invité dans un futur proche."

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Un chapeau de Père Noël sur la tête, habillé de son costume cravate, Eric Zemmour sort d'un pot, comme un diable sortant de sa boite. Cette nouvelle sculpture, James Colomina l'a installée sans autorisation dans la nuit du jeudi 16 au vendredi 17 décembre au Louvre, à Paris.

Une volonté de dérision

"Elle représente "l’invité surprise" de Noël, car tout le monde aura son avis sur Zemmour, explique l'artiste toulousain. J’ai choisi le Louvre, symbole de la culture, pour nous interroger sur la présence de cet invité dans un futur proche."

"J'ai essayé d'aborder le thème avec de la dérision. C'est corrosif" explique le sculpteur à France 3 Occitanie. 

L'oeuvre a trouvé sa place du côté des galeries des antiquités, situées en bord de Seine, Quai François Mitterrand. 


L'endroit n'est pas anodin. En 2019, une autre installation nommée "le migrant" avait été placée près du célèbre musée parisien. L'oeuvre abordait "le dénuement des exilés face à l'abondance de notre société". De quoi faire écho aux propos anti-migrants du candidat d'extrême-droite à la Présidentielle. 

Interpeller la société

"Je donne la liberté à chacun de se demander ce qui va se passer avec un tel personnage, mais aussi de s'interroger pourquoi on en parle beaucoup", détaille James Colomina, qui souligne par ailleurs "ne pas se sentir du tout du côté" du polémiste. 

Les migrants, les sans-abris, l'environnement sont les thèmes de prédilection du sculpteur. Son objectif est d'interpeller la société sur ces sujets à la manière d'un Banksy. Paris, Toulouse mais aussi les Etats-Unis, l'Espagne, l'Italie ou la Suisse, James Colomina place régulièrement ses oeuvres en résine sur des monuments ou des socles vides. Régulièrement dérobées, ces sculptures pouvant provoquer la polémique sont le plus souvent retirées.

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