L'entreprise en négociation exclusive pour racheter la radio historique du grand sud a indiqué devant les représentants des salariés que "Sud radio" restera à Toulouse.
Le groupe de services aux entreprises Fiducial, actuellement en négociations exclusives pour la reprise de Sud Radio, a présenté jeudi au comité d'entreprise de la radio généraliste "un projet de développement ambitieux", ont annoncé Fiducial et Sud Radio Groupe, propriétaire de la station, dans un communiqué commun.
Le responsable des activités médias de Fiducial, Didier Maïsto, a assuré aux élus du personnel que "Sud Radio restera à Toulouse" et que Fiducial lui assurerait "les moyens de son développement", selon ce communiqué.
Le projet de développement ne sera défini qu'après "une large concertation des salariés afin de définir une nouvelle grille ambitieuse et respectueuse de l'ADN de la station", ajoutent les deux sociétés.
Fiducial, dont le PDG, Christian Latouche, possède déjà le magazine Lyon Capitale et la télévision Lyon Capitale TV, précise que ce "projet s'inscrit dans la stratégie du groupe de développer une activité medias au plan national".
"Nous lancerons rapidement un plan de renforcement national de la station en déposant des dossiers de candidatures pour les fréquences analogiques ou numériques mises en appel par le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel)", a indiqué M. Maïsto.
"Nous regarderons également avec intérêt d'autres dossiers de reprise", a-t-il dit.
L'actuel propriétaire de la station, Sud Radio Groupe (ex-groupe Start), qui exploite par ailleurs sept autres radios à dominante musicale (cinq régionales ainsi qu'Ado et Latina), cherche depuis des mois à vendre Sud Radio, rachetée en 2005 aux laboratoires pharmaceutiques Fabre. Sud Radio Groupe invoque une stratégie de "recentrage" sur ses autres stations et "compte participer activement au lancement de la radio numérique terrestre".
L'audience de Sud Radio est tombée de 511.000 auditeurs par jour en 2006-2007 à 323.000 en 2011-2012. Sud Radio Groupe a mis en cause le peu d'échos qu'auraient trouvés ses projets de développement auprès du CSA entre 2006 et 2012 et le peu de fréquences obtenues par rapport à ses concurrents.
La station, qui employait 80 personnes en 2005, ne compte plus que 20 salariés, auxquels s'ajoutent un certain nombre de contrats de production.
Le projet de cession est soumis à la consultation des instances représentatives du personnel et devra recueillir l'agrément préalable du CSA en cas de concrétisation.
Vidéo : le reportage de Thierry Sentous et Jack Levé