La famille de Maïky Loerch, tué d'une balle dans la tête par un gendarme, réclame justice et transparence : le parquet ouvre une information judiciaire

Quatre jours après la mort tragique de Maïky Loerch, abattu près de Toulouse (Haute-Garonne) par des gendarmes lors d'un refus d'obtempérer, sa famille se mobilise pour obtenir des réponses. Déterminés à faire la lumière sur les circonstances de ce drame, ils ont déposé plainte pour "homicide volontaire". Le parquet ouvre une information judiciaire

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La famille de Maïky Loerch attend désormais des réponses. Le 25 juillet, l'homme de 28 ans est tué à la suite d'un tir de gendarme lors d'un refus d'obtempérer. Quatre jours après l'incident, sa famille reste dans l'ignorance des circonstances exactes.

Ses proches ont décidé de porter plainte et se constituer partie civile, lundi 29 juillet, auprès d'un juge d'instruction, comme l'annonce le quotidien l‘Humanité.

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Les avocats de la famille, Maitres Guy et Mouton, ont déposé une plainte pour "homicide volontaire" auprès du doyen des juges d'instruction. Ils dénoncent le manque de transparence et l'absence de contradictoire dans l'enquête en cours.

Fortes tensions 

Dans la nuit du 25 au 26 juillet, Maïky Loerch, issu de la communauté des gens du voyage, est blessé par balle à la tête par des gendarmes à Fenouillet, près de Toulouse (Haute-Garonne), alors qu'il tentait de fuir un contrôle selon la version des forces de l'ordre.

Malgré son transfert à l'hôpital de Purpan, l'homme est décédé peu après. Ses proches se sont directement mobilisés devant l'hôpital, et des tensions ont éclaté avec la police. L'entreprise CSI à Toulouse a été victime d'un incendie dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 juillet.

Les enquêtes regroupées

Deux gendarmes ont été placés en garde à vue, et trois enquêtes ont été ouvertes : une sur le refus d'obtempérer, une autre sur le vol, et une dernière par l'Inspection générale de la gendarmerie concernant l'usage des armes. 

Dans un communiqué de presse adressé aux rédactions le mardi 30 juillet 2024, le procureur de la République de Toulouse annonce qu' "afin d’ouvrir l’accès à ces procédures pour les parties et de poursuivre les investigations sous l’autorité d’un juge d’instruction, le parquet de Toulouse a décidé
d’ouvrir une information judiciaire unique pour des faits qualifiés de : refus d’obtempérer aggravé, violences volontaires avec arme sur personnes dépositaires de l’autorité publique, violences volontaires avec arme par dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner."
Les investigations vont se poursuivent désormais sous la direction d'un juge d’instruction, qui sera désigné demain.

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