"La porte des ténèbres, quelle étrange idée", l'Église protestante fustige à son tour le prochain spectacle de la Machine

Le deuxième opus de l'opéra urbain de la Halle de la Machine à Toulouse, annoncé du 25 au 27 octobre n'en finit pas de créer la polémique. Après les politiques et l'archevêque de Toulouse, les Églises protestantes font entendre leur voix ce jeudi 10 octobre.

À deux semaines des premières représentations, le nouvel opéra urbain de la Halle de la Machine continue de faire parler de lui. Cette fois ce sont les Églises protestantes qui participent au débat.

"Toulouse, c'est la joie, c'est le beau"

Tout comme l'Église catholique avec la réaction de l'archevêque de Toulouse Mgr Guy de Kerimel, les représentants des Églises protestantes ont fait part de leur point de vue sur cette création artistique qui se déroule au Moyen-Age. L'Église protestante s'étonne du choix thématique de cet acte, présentant Toulouse comme "la porte des ténèbres".

"Nous aimons Toulouse pour son histoire, sa culture", réagit le Pasteur Didier Bernis, dans un communiqué. C’est une ville qui a vu naître les plus belles plumes lors des Jeux Floraux, qui a fait résonner les plus grandes voix, résolu de grands défis techniques...Toulouse, c’est la vie, c’est la joie, c’est le beau !"

Un appel au discernement

Et de rajouter : "Toulouse est la porte du ciel et des étoiles, la porte des arts et du savoir, la porte de l’Occitanie et de la Garonne. Mais la porte des ténèbres ? Quelle étrange idée ! Nous appelons les autorités locales à faire preuve de discernement dans le choix des événements culturels financés et soutenus par la collectivité."

Dans une lettre adressée aux curés du diocèse de Toulouse, à la mi-septembre, Monseigneur Guy de Kerimel, l'archevêque de la ville avait annoncé son intention de consacrer la Ville rose, "le meilleur moyen de repousser les ténèbres", selon lui. Des propos qui avaient fait bondir de nombreuses personnalités politiques.

Spectacle gratuit en centre-ville

"Je ne suis pas là pour promouvoir les références sataniques, avait déclaré Jean-Luc Moudenc le maire de Toulouse au micro de France 3 Occitanie début octobre, quand le député insoumis de la Haute-Garonne accusait de son côté l'archevêque d'utiliser "le vocabulaire de l'inquisition".

À la Halle de la Machine, on préfère aujourd'hui passer à autre chose. Le public pourra se faire une idée lors des représentations place du Capitole. Un spectacle entièrement gratuit du 25 au 27 octobre 2024 à Toulouse.