C’est un sport d’un nouveau genre qui s’exerce dans le sud-ouest toulousain : le bike polo. Avec le vélo pour monture, deux équipes s’affrontent par équipe de trois. Un sport pour tous et toutes les générations à condition d’être agile.
Casque à grille vissé sur la tête, gants et protège genou-tibias bien ajustés, ces amateurs de vélos parcourent le bitume maillet à la main. Ils pratiquent le bike polo. Dextérité, stratégie… les combinaisons s’enchainent. Cette variante du polo à cheval consiste à diriger une balle vers les buts adverses sur un terrain en herbe ou en bitume.
Les équipes s’affrontent 3 contre 3 en un temps chronométré. Le meilleur marqueur gagne. Mais attention, interdiction de poser un pied à terre sous peine de sanction. En vidéo, le reportage de Sandra Wachlewicz et Marie-Lou Robert.
"C'est un sport qui est assez cardio... Il faut avoir de l'explosivité, de la réactivité, il faut garder son équilibre, détaille Rémy Dutour joueur du Tours Bike Polo. Il faut se mettre en danger un peu car il y a quand même un peu de contact. Et du coup, on transpire beaucoup mais ça ne dure que 12 minutes, donc après on va boire un jus ou une bière ça dépend".
Destrier mécanique
En guise de destrier mécanique, un vélo adapté : pas de dérailleur et un frein unique. Initié par les coursiers américain de Seattle il y a 26 ans, le bike polo arrive à Toulouse en 2008. Sans fédération, ce sport urbain s’organise en comités de manière informelle. Il est en perpétuelle évolution.
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"On essaie de progresser, de faire évoluer les vélos, de faire évoluer le matériel, essayer de trouver des équipements, des techniques de jeu... explique Léa Ruffat, présidente du Toulouse Bike Polo. Et le côté mixité dans le sport. C'est rare les sports mixtes. Souvent c’est en silo : les hommes d’un côté et les femmes de l’autre".
Même si la France compte des champions à l’international, le bike polo reste un sport confidentiel. Seuls 350 adeptes le pratiquent dans l’hexagone. Une communauté soudée autour du vélo et de l’amitié qui ne demande qu’à s’agrandir.