Le collectif qui se définit comme un "syndicat des quartiers populaires" a rassemblé ce lundi 12 janvier une trentaine de personnes devant la préfecture et dénonce les amalgames qui peuvent être faits entre les terroristes islamistes et l'islam ou les cités.
Le collectif "Pas sans nous" qui se définit sur son site internet comme le "syndicat des quartiers populaires" n'est pas parvenu à mobiliser fortement ce lundi 12 janvier à Toulouse devant la préfecture. Seulement une trentaine de personnes. Une manifestation qui intervient deux jours après la mobilisation historique de 150.000 Toulousains dans les rues.
Le collectif veut lutter contre "la violence, les extrémismes et leur instrumentalisation". Dans un communiqué publié notamment sur facebook, le collectif dénonce les attentats mais se déclare aussi très inquiet "des manipulations et des amalgames qui tentent déjà d’utiliser ce drame dans une logique sécuritaire et islamophobe".
"Depuis plusieurs mois, ajoutent les auteurs, la tension raciste et islamophobe ne cesse de s’accroître et elle pèse tout particulièrement sur les quartiers populaires. Des voix se font entendre pour instrumentaliser cette tragédie et exacerber encore cette tension. Elles cherchent à désigner des coupables et montrent du doigt les quartiers populaires ; elles jouent la stratégie de la division, de la haine et du rejet qui ne contribueront qu’à la montée des extrémismes de tous bords".
Le collectif appellait donc à un sursaut démocratique et républicain et à lutter aussi contre l'islamophobie.
Parallèlement, alors qu'aucun appel n'est lancé, la place du Capitole est devenu depuis mercredi 7 janvier et l'attentat contre Charlie Hebdo, un lieu de recueillement avec des bougies allumées et des centaines de messages accrochés à la façade. 5000 personnes s'y sont retrouvées spontanément dimanche après-midi.