Le conseil municipal de Toulouse adopte une charte de déontologie, sur fond de polémique avec deux adjoints

Le maire LR Jean-Luc Moudenc a fait adopter cette charte, alors que deux adjoints ont été épinglés cette semaine pour des cadeaux reçus d'entreprise. L'adjoint aux transports, Jean-Michel Lattes, a annoncé reverser l'équivalent de son voyage à Londres payé par Vinci à une association caritative.

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Jean-Michel Lattes, premier adjoint au maire de Toulouse chargé des transports, a reconnu "une maladresse" au sujet de son déplacement début octobre à Londres pour le match Irlande-Italie de Coupe du Monde de rugby payé par une filiale de Vinci et a indiqué qu'il allait reverser l'équivalent, soit environ 600 euros, à une association caritative. 

C'est dans ce contexte très particulier que Jean-Luc Moudenc, le maire LR de Toulouse, a fait adopter ce vendredi une charte de déontologie pour les élus du conseil municipal. Lui aussi a utilisé le terme de "maladresse" au sujet de l'escapade londonienne aux frais de Vinci de son élu aux transports. Mais le maire a profité de cet événement pour appuyer son idée de charte, indiquant que "précédemment il n'y avait pas de règles". 

Mercredi 14 octobre, le collectif toulousain de gauche Casa Nova avait épinglé deux adjoints au maire : Jean-Michel Lattes, au sujet de son déplacement à Londres avec Vinci, ainsi que Jean-Jacques Bolzan, adjoint au commerce, invité par Carrefour sur le Tour de France. Les élus écologistes de Toulouse avaient immédiatement réagi en rappelant être le seul groupe politique de la ville a avoir signé la charte Anticor "contre la corruption et pour l'éthique en politique"

Dans un premier temps, Jean-Michel Lattes avait assumé ce déplacement offert par "un ami, cadre chez Vinci Autoroutes à Narbonne" avant de changer de position en reconnaissance sa maladresse.
La ville adopte une charte de déontologie en pleine polémique concernant deux adjoints au maire. Reportage d'Emmanuel Wat et Christian Bestard

La charte de déontologie des élus de la ville de Toulouse indique que chaque élu doit faire prévaloir "l'intérêt public et le bien commun". "Le respect des principes éthiques, est-t-il écrit, est une des conditions essentielles qui fondent la confiance des citoyens dans l'action de leurs représentants". Il y est question de conflits d'intérêts dans les dossiers que les élus traitent ou encore de vérification des conditions d'obtention de logements pour ceux qui bénéficient d'un appartement locatif social ou du domaine privé des bailleurs sociaux. Lorsque l'élu revient à la vie privée, son activité ne doit pas être incompatible avec sa fonction précédente. 
Enfin, les élus s'engagent, et c'est donc d'actualité, à refuser de bénéficier d'avantages et à refuser les invitations. 
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