« Ô la belle vie » s’intéresse au Japon. Une invitation au voyage sans quitter Toulouse. Entourée de passionnés, Sophie Jovillard nous sensibilise à la culture millénaire du pays du soleil levant. A commencer par une balade zen, dans un des lieux sacrés de l’univers nippon : le jardin.
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Dans plusieurs pays du monde et depuis des temps très anciens, le jardin est un art à part entière. Au Moyen-Orient, en Perse notamment, on le compare au paradis, dont l’existence remonte au 6ème siècle avant J.C. Au Japon, il reste un endroit céleste, avec comme base spirituelle, le shintoïsme, une philosophie de vie japonaise, qui depuis deux millénaires, vénère la nature, les arbres et les ancêtres. L’autre pilier de la culture nipponne est le bouddhisme, très présent dans l’esprit des jardins japonais, véritables sanctuaires de sérénité.
Sophie Jovillard nous invite à la retrouver au jardin japonais de Toulouse. Nature, art et spiritualité sont ses maîtres mots : une belle façon de faire connaissance avec le pays du soleil levant.
Le jardin Japonais de Toulouse
A Toulouse, dans le quartier de Compans-Caffarelli, se trouve le jardin Pierre Baudis. Un jardin Japonais crée en 1981, par l’ancien maire de la ville du même nom. Labellisé « jardin remarquable », cet espace naturel de 7000 m², s’inspire de ceux qui existaient à Kyoto, entre le 14ème et 16ème siècle.
Claire Pélier est passionnée de culture nippone. Elle raconte à Sophie « Au Japon, les portes pour entrer dans un jardin sont importantes (…) on ne les passe pas n’importe comment». Par exemple, les Torii, sont des portes particulières et de véritables symboles. Elles permettent de passer du royaume des hommes au royaume des Dieux. Et si l’on veut en sortir, il faut passer par le même portail pour retourner dans le monde réel. Le Jardin japonais est un espace régit par des codes bien précis.
De nombreux chemins de traverse invitent le promeneur à prendre le temps de changer de rythme et à se poser. Les éléments : l’eau, la terre, les pierres, les végétaux sont répartis de façon à créer un havre de verdure et de paix. Un lieu intime, propice à la méditation. Pont, lanternes et pavillon de thé complètent le paysage.
Sophie s’approche du jardin zen, appelé le jardin sec. Frédéric Bordis est jardinier. Tout en ratissant le sable en ondulation pour recréer le mouvement des vagues, il explique « Les japonais respectent la nature. Ils font tout à la main, en méditant ». Le sable représente l’eau, les pierres et rochers évoquent les iles et les montagnes abritent les esprits. Un lieu dépourvu de végétaux. Une métaphore de l’univers minimaliste, introduite par la pensée bouddhiste.
Ici, on n’a pas l’impression d’être en ville. On est comme dans un cocon.
Thierry Vareille et l'art du bonsaï
Dans le vieux quartier toulousain, Sophie pousse une large porte de bois verte pour pénétrer dans l’antre de « L’arbre en pot ». L’univers de Thierry Vareille, qui depuis 40 ans, consacre sa vie aux bonsaïs.
En japonais, le mot « bonsaï », signifie « planté dans un pot ». Les arbres miniaturés sont façonnés par la taille de leurs branches et leurs racines pour être cultivés dans un espace réduit. Une technique douce et précise pour un épanouissement maximal malgré la petite taille des arbustes. Un véritable art ancestral qui remonte à 2 siècles avant J.C.
Il existe des bonsaïs d’intérieur, originaires des climats tropicaux d’Asie du Sud-Est et des bonsaïs d’extérieur, issus du nord de la Chine et du Japon.
Thierry Vareille a vécu son enfance en Malaisie et en Thaïlande. Lorsqu’il rentre en France et après ses études de paysagiste, il commence à pratiquer l’art du bonsaï. D’abord en amateur, puis, il s’entoure du maître japonais, Hideo Suzuki et bénéficie pendant 10 ans, de ses précieux enseignements. « Le bonsaï peut se faire avec n’importe quelle espèce d’arbre. Il m’arrive d’en trouver à l’état naturel lors de mes randonnées en montagne » précise-t-il en nous livrant un de ses secrets :
Je dis toujours à mes amis ou mes clients que les végétaux sont comme les animaux : un peu de tendresse, un peu d’amour et les végétaux nous le rendent toujours.
Des mangas aux Izakayas
Claire Pélier voulait être auteure de BD. Dès sa jeunesse, elle s’imprègne de la culture nippone à travers l’activité de ses parents, gérants d’un des premiers restaurants japonais. Génération du club Dorothée, Claire se passionne très vite pour la fameuse série Dragon Ball Z. Après avoir voyagé, repris des études et ouvert une école de manga, elle dirige aujourd’hui, l’EIMA, une école toulousaine, insolite et internationale, spécialisée dans le manga et l’animation. Son rêve : faire de son établissement la meilleure formation de manga à l’extérieur du Japon.
Les étudiants de l'école ont entre 16 et 28 ans. Parmi eux, Marie. Très investie, elle souhaite devenir Mangaka, soit auteure de BD japonaise. Après s’être initiée, elle se perfectionne au dessin, à la culture et à la langue japonaise.
Comme au Japon, les élèves participent à la vie de l’école : joies du jardin, ou cours de cuisine avec Ikuko Yamasaki-Jacquet, une amie de Claire, toulousaine d’adoption et talentueuse cuisinière. Les élèves s’initient à la préparation des Izakayas, les fameux tapas japonais.
C’est tellement bon, que c’est quelque chose que l’on a envie de faire avec les élèves, pour partager l’expérience du vrai Japon.
Ô la belle vie": Toulouse au pays du soleil levant
Emission présentée par Sophie Jovillard. Réalisé par Flo Laval. Une coproduction France 3 Occitanie/Grand Angle Productions.
Diffusion le dimanche 23 mai 2021, à 12h55
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