Il y aurait trois fois plus de moustiques tigre cette année. Pour stopper cette prolifération galopante, le député France Insoumise de Haute-Garonne François Piquemal a interpellé le ministre de la santé en posant une question écrite à l'Assemblée Nationale.
Le député LFI de Haute-Garonne François Piquemal n'a pas peur des grands mots ! "Derrière la question de la piqûre de moustique se pose une question politique". Voilà ce que déclare le bien nommé et député insoumis Piquemal pour évoquer l'invasion du moustique tigre dans l'hexagone.
Ce 25 juillet 2023, l'élu a interpellé le nouveau ministre de la santé en posant une question écrite à l'Assemblée.
Augmentation des cas autochtones
François Piquemal s'inquiète d'abord du nombre de cas importés sur le territoire métropolitain :
L’année 2022 a en effet enregistré 378 cas importés de dengue, 23 de chikungunya et 6 de Zika. Les cas de patients qui ont été piqués par un moustique infecté au contact d’un voyageur contaminé sans avoir eux-mêmes voyagé dans des zones où le virus circule largement... est supérieur au nombre total de cas identifiés sur la période 2010-2021. Et les nouvelles zones géographiques impactées par le moustique sont en nette augmentation.
François Piquemal, député France Insoumise de Haute-Garonne
Joins depuis l'île de la Réunion où il se trouve actuellement, le député critique l'inaction des politiques en place et des institutions.
Selon lui, la responsable est clairement identifiée : "c'est la mondialisation néolibérale avec le commerce international qui a importé le moustique tigre dans nos contrées." Carrément ! Et d'ajouter "c'est le saccage de la biodiversité qui fait que nous n'avons plus de prédateurs en nombre suffisant pour endiguer le réchauffement climatique".
En interpellant le nouveau ministre de la santé Aurélien Rousseau, François Piquemal souhaite savoir " quel dispositif a-t-il prévu de mettre en place afin de faire face à la situation actuelle et qui permettrait de prévenir, de manière respectueuse de la biodiversité, une présence trop importante de moustique tigre dans la métropole ?"
Quelles solutions ?
"Cette question écrite a le mérite de mettre le problème en débat. Très humblement, je n'ai pas des solutions toutes faites" répond l'élu mais "des pistes sont à explorer, comme réinjecter des prédateurs comme des hirondelles et des chauves-souris ou penser à un urbanisme adapté à la transition écologique en évitant l'artificialisation des sols qui entraîne des phénomènes d'eaux stagnantes."
Le ministre de la santé a désormais six mois pour répondre au député de Haute-Garonne.