Depuis 2004, le moustique tigre a fait son apparition en France. Dès lors, son nombre n'a jamais cessé d'augmenter, colonisant de nouveaux territoires. En Occitanie, outre les départements du pourtour méditerranéen, la Haute-Garonne est particulièrement touchée.
Impossible d'y échapper. Avec la montée des températures ces dernières semaines, les moustiques tigres ont inévitablement fait leur retour. En nombre. D'après Guillaume Lacour, entomologiste médical pour Altopictus, leur nombre aurait triplé en un an.
"En juin 2023, sur nos réseaux de pièges pondoirs dédiés au suivi, nous avons observé une abondance en œufs d’Aedes albopictus multipliée par trois (nom scientifique du moustique tigre) dans l’agglomération de Toulouse, par rapport à juin 2022″ explique-t-il à nos confrères d'Actu Toulouse.
Une préférence pour les secteurs pavillonnaires
Une prolifération qui s'explique par les régulières précipitations ayant eu lieu au printemps, ainsi que la chaleur, qui ne cesse depuis de longues semaines. Un cocktail très favorable pour ces moustiques. Toutefois, ces derniers ont leur préférence géographique. "Les secteurs résidentiels pavillonnaires, notamment les maisons disposant de jardins, sont beaucoup plus touchés que les zones très minérales du centre-ville de Toulouse" poursuit Guillaume Lacour, toujours dans les colonnes d'Actu Toulouse.
Depuis leur arrivée en France, en 2004 à Menton (Alpes-Maritimes), les moustiques tigres étaient présents dans 67 départements métropolitains de France, selon un décompte effectué en 2021. Naturellement, les régions du bassin méditerranéen sont les plus exposées à la prolifération du moustique, de par leur climat. Au contraire, plusieurs départements de Normandie, des Hauts-de-France ou de la région Grand Est sont encore épargnés.
40% de communes de Haute-Garonne colonisées
Dans le détail, plus de 40 % des communes de Haute-Garonne, du Tarn et du Tarn-et-Garonne sont colonisées par l'aedes albopictus. L'Aveyron et les Hautes-Pyrénées, des départements ruraux aux dénivelés plus importants, sont les plus départements les plus préservés de Midi-Pyrénées, avec des parts inférieures à 20 %.
En plus de l'inconfort que procure la présence de ces moustiques, le risque pour la santé est élevé. En Occitanie, depuis le 1er mai 2023, onze cas importés de dengue et un cas de chikungunya ont été identifiés.
L'Agence régionale de santé préconise l'application de moyens de protection individuelle, comme des répulsifs, des moustiquaires ou des vêtements clairs. Les professionnels de santé sont, quant à eux, invités à déclarer tous malades dès lors qu'une infection est détectée puisse organiser les actions de lutte anti-vectorielle autour des lieux de résidence.