Astérion, le gardien du temple, est de retour dans les rues de la ville rose pour un nouvel opus," la porte des Ténèbres". L’histoire, orchestrée par la compagnie La Machine, se dévoilera aux Toulousains, les 25, 26 et 27 octobre 2024. Les entreprises sont invitées à participer financièrement à la production de cet opéra urbain.
François Delarozière, le directeur de la compagnie la Halle de la Machine a carte blanche sur l’évènement, il n’a pas tout dévoilé de ce deuxième opus " la porte des Ténèbres", mais assure qu’Astérion le minotaure, jouera à nouveau son rôle de gardien du temple dans la ville rose.
L’opéra urbain se jouera les 25, 26 et 27 octobre 2024, en week-end charnière entre les deux semaines de vacances de la Toussaint. Le parcours dans les rues de Toulouse sera arrêté d’ici quelques mois, précise le maire Jean-Luc Moudenc. La ville va investir près de trois millions d'euros pour financer l’événement et une partie du financement viendra du mécénat.
"Nous donnons aux entreprises la possibilité d’être mécène et c’est un budget qui viendra alléger la charge de la collectivité et développera la proposition artistique. Plus on aura de moyens financiers mobilisés, plus les propositions artistiques de spectacle pourront être enrichies", précise le maire de Toulouse.
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Le gardien du temple, opus2 "La porte des Ténèbres" : un opéra urbain
François Delarozière est resté très vague sur le contenu de ce deuxième opus qui s’inscrit dans la continuité.
"On connaît le protagoniste principal, qui est Astérion, qui a élu domicile depuis 2018, qui vit à Toulouse, et qui est le protecteur de la ville, le gardien du temple. Et à partir de là, c'est greffer une histoire en revisitant les lieux et la ville, en s'inspirant évidemment de la typologie des paysages, de l'histoire de la ville, et réécrire une histoire qui nous surprendra. Le titre, c'est le gardien du temple, opus 2, la porte des ténèbres. Ça laisse envisager quelques petites surprises".
C’est un opéra urbain qui se trame, le livret sera diffusé en masse aux Toulousains et l’histoire sera chantée et commentée au fur et à mesure qu’elle se jouera sur les trois jours dans les rues de la ville. Dominique Malant va écrire les musiques.
"Toulouse : c’est un décor incroyable, c'est magnifique", raconte François Delarozière. "Une espèce de labyrinthe incroyable qui nous laisserait même imaginer que c'est vraiment le labyrinthe antique du Minotaure, originel. Donc, on a vraiment un terrain de jeu, un paysage absolument fantastique. Et surtout, ce qui est extraordinaire, c'est qu'à la fois, c'est large et dense, mais on est très proche des façades et des immeubles. Et quand nos machines traversent les villes, ils vont à la rencontre des habitants qui sont au quatrième étage. Les fenêtres s'ouvrent. Et l'imaginaire s'invite dans votre vie quotidienne. Vous êtes en train de prendre un petit déjeuner, et puis la tête du Minotaur apparaît. C'est ce théâtre-là qu'on construit et qu'on fabrique. La ville devient un grand théâtre".
Aller plus loin dans la proposition : une question de budget
La participation financière des entreprises à l’évènement permettra à la compagnie d’enrichir le spectacle. L’orchestre du Capitole pourrait s’inviter dans le projet, explique François Delarozière :
"On a déjà initialement deux orchestres qui accompagnent les machines C'est des scènes en un dispositif sonore qui accompagnent les images. Il y a du son sur les machines elles-mêmes, donc ça, c'est écrit.
Mais Toulouse, c'est quand même une grande ville de musique, avec un orchestre mondialement connu qui est l'Orchestre du Capitole. Et là, on est en contact avec l'orchestre pour essayer de faire une aventure ensemble dans le cadre de ce projet. (…)Voilà, c'est les petits rêves comme ça qu'on remet un petit peu dans les mains des entreprises qui pourront venir nous aider à faire l'aventure".
Des retombées économiques
Pour le maire, Jean-Luc Moudenc, cet évènement est avant tout une réelle vitrine pour Toulouse. C’est un spectacle original, à part qui permet aux gens de se réunir. En 2018, le premier opus du Minotaure avait attiré plus de 900 000 personnes sur trois jours.
"Ce que je souhaite, c'est qu'il y ait des retombées. Je souhaite que les commerces du centre-ville qui ont beaucoup souffert, la crise des Gilets jaunes, la crise Covid, les remboursements du PGE, je souhaite qu'ils en profitent, qu'ils aient des clients, que Toulouse se fasse connaître aussi parce qu'il y a des gens qui vont venir, qui vont découvrir la ville. D'autres qui la connaissaient, qui ne sont pas venus depuis longtemps, vont la redécouvrir. Donc forcément, ce sont des touristes pour le jour de l'événement, le week-end de l'événement, mais également pour après", précise Jean-Luc Moudenc.
Quatre après leur première déambulation dans le cœur historique de Toulouse, les machines extraordinaires de la compagnie La Machine vont à nouveau enchanter la ville de toute leur poésie. Les dates sont posées, les 25, 26 et 27 octobre 2024, le nouvel opus « une expérience encore plus forte et plus puissante », selon François Delarozière.