Ericailcane, street artist italien, s’est installé au Muséum de Toulouse. Au programme : fresque grandeur nature et dessins d’enfance remis au goût du jour.
C’est ce qui s’appelle avoir le nom de l’emploi. Ericailcane, comprenez Eric le chien, est un artiste italien qui peint… des animaux. Et depuis tout petit. Preuve en est : un carton rempli de dessins réalisés à l’âge de 5 ans, qu’il retrouve 20 ans plus tard. Il décide de se les réapproprier en les adaptant au goût du jour. « Puissance de feu » se retrouve aujourd’hui sur les murs du Muséum de Toulouse.
80 cadres photos sont exposés avec à chaque fois deux dessins : celui de ses 5 ans, puis la nouvelle version, plus adulte. Plus professionnelle aussi. Avec autant d'émotion transmise par les mêmes crayons de couleurs et autres feutres, couchés sur du papier Canson. Valérie Bernard, programmatrice au Muséum de Toulouse explique :
J'ai découvert l'exposition "Puissance de feu" à la Rochelle. Je me suis dit qu'il nous la fallait absolument. Notre thème cette année est "Naître et grandir".
A partir du 16 octobre, le Muséum de Toulouse propose d'ailleurs l'installation "Bébés animaux", en partenariat avec France 3 Midi-Pyrénées.
De la rue au musée
Pendant trois nuits d'affilée, Ericailcane a occupé le Muséum pour créer une fresque unique. Une oeuvre phénoménale peinte dans la cage d'escalier, menant au 1er étage.RT @YanDelpech: fresque d'Ericailcane cette nuit au Muséum de Toulouse. pic.twitter.com/LATpWWErPi A voir dans les escaliers. #streetart...
— Muséum de Toulouse (@museumtoulouse) 4 Septembre 2014
Le dessinateur italien, originaire de Bologne où il a étudié les beaux-arts, a plutôt l’habitude des murs délabrés de Sardaigne comme toile de fond :
En s’exportant, il est entré dans les musées. A Niort d’abord, puis à Toulouse cette année. Le Muséum propose pour la troisième fois une exposition de street art. Un style qui plait au public. "On ne veut pas rester dans quelque chose de trop strict. Aujourd'hui le street art est moins vu comme quelque chose de sauvage, le grand public est plus réceptif" remarque la programmatrice du Muséum.
Si on veut prôner la culture scientifique pour tous, il faut être polyvalent, s’adapter, sentir l’air du temps... Grâce à ces formes d'expressions différentes, on attire un public qui ne serait pas venu"
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