Le télétravail, levier potentiel pour réduire jusqu'à 10% les émissions de CO2 liées aux déplacements domicile-travail

Selon une étude publiée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc), les émissions de CO2 d’une journée de télétravail atteignent en moyenne 1kg par actif contre 6kg en présentiel. L’organisme met en avant l’éventuelle possibilité de réduction des émissions des déplacements domicile-travail, entre 2 et 10%.

"Télétravailler davantage : quel effet sur les émissions de CO2 des déplacements domicile-travail ?". C’est la question que pose le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc). Une étude qui s’intéresse, entre autres, aux déplacements quotidiens des salariés bénéficiaires en comparaison à la population active. Dans l’hypothèse d’une volonté politique d’extension du télétravail, deux scénarios sont mis en avant pour évaluer la baisse potentielle des émissions de CO2 de ces déplacements.

Déplacements domicile-travail émettent plus en CO2

En France, en 2022, 28% des actifs salariés ont recours au télétravail.  Selon l’étude, télétravailler davantage pourrait permettre de réduire les déplacements domicile-travail et en conséquence diminuer les émissions de CO2, associées. Une piste sérieuse quand on sait que les déplacements domicile-travail s’effectuent majoritairement en voiture.

Les mobilités quotidiennes s’opèrent à 70% en voiture : les émissions moyennes hebdomadaires de CO2 associées « sont évaluées à 27,6 kg CO2, parmi lesquelles les trajets domicile-travail représentent une part largement majoritaire, soit 5,3 kg CO2 par jour travaillé», précise l’organisme.

Moins de déplacements domicile-travail : 2 à 10% de réductions d’émissions CO2

Les résultats de l’enquête permettent de « projeter l’impact d’un éventuel déploiement massif de la pratique du télétravail». Dans ce cadre, «deux scénarios du développement du télétravail sont considérés pour évaluer l’impact sur les réductions d’émissions de CO2, liées aux déplacements domicile-travail. Des valeurs qui seraient comprises entre 2 et 10%. «Ces résultats mettent en évidence le caractère vertueux du télétravail pour l’environnement», selon le CERPO. L’analyse ne prend cependant pas en compte les émissions du logement, déplacements autres que domicile-travail, relocalisation du domicile. Dans ce premier scénario, dit «additionnel», le télétravail est accru d’un jour par semaine pour les actifs qui pratiquent déjà le télétravail. «Ce scénario qui aboutirait à une augmentation moyenne du télétravail d’un jour par semaine pour un actif salarié sur 10».

Dans le second scénario, dit «de pratique souhaité», ces émissions baisseraient de 10%. Cet effet serait porté pour un tiers par les actuels télétravailleurs et pour deux tiers par les nouveaux télétravailleurs.

Télétravail, un gain de CO2

Selon le CERPO, le gain CO2 du télétravail est bien plus important quand la voiture est le mode principal de déplacement.

Les niveaux d’émissions de CO2 varient selon le mode principal de transport utilisé. Des émissions 4 fois plus élevées pour les actifs salariés qui utilisent la voiture que pour ceux qui empruntent les transports en commun comme mode principal de déplacement. Le gain à rester en télétravail est ainsi bien plus élevé lorsque la voiture est le mode principal de déplacement domicile-travail.

Les déplacements domicile-travail représentent en France 4 % des émissions à effet de serre.

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