Partout, sur l'ensemble des circonscriptions de l'ex-région Midi-Pyrénées, le Rassemblement national a battu ses records pour ce premier tour des élections législatives anticipées. Dans cette région traditionnellement de gauche, le parti d'extrême droite se qualifie pour le second tour dans 24 circonscriptions, avec ou sans l'aide des amis d'Eric Ciotti.
En Occitanie, le Rassemblement national étend son influence à l'ancienne région Midi-Pyrénées. La gauche se maintient dans ses fiefs mais le contexte, lié aux nombreuses triangulaires, reste très incertain.
Forte progression du RN
La domination du RN, déjà très présent le long du littoral méditerranéen semble avoir pris d'assaut un des derniers fiefs de la gauche. Dans 24 des 26 circonscriptions de l'ex Midi-Pyrénées les candidats de l'extrême droite se qualifient pour le second tour.
Du jamais-vu. Ils n'étaient que 4 au second tour lors des précédentes législatives en 2022. La députée sortante RN de la 2ᵉ circonscription du Tarn-et-Garonne, Marine Hamelet frôle même l'élection dès le premier tour avec 49,17% des voix, le meilleur score du RN dans la région.
Accord LR-RN gagnant
Le Rassemblement national, grand gagnant de ce premier tour arrive même en tête dans 13 des 26 circonscriptions de l'ex Midi-Pyrénées, au détriment la plupart du temps des candidats de la majorité présidentielle. Du côté des Républicains, les amis d'Eric Ciotti, avec leur accord LR-RN semblent avoir trouvé la bonne recette électorale.
Les 4 candidats uniques LR-RN de Midi-Pyrénées sont largement en tête du 1ᵉʳ tour avec des scores qui montent à 43,93 % pour Brigitte Barèges dans la 1ʳᵉ du Tarn-et-Garonne et descendent seulement à 40,37 % pour Gaëtan Inard dans la 7ᵉ de Haute-Garonne.
Vers 13 triangulaires au second tour
Sur le papier, au lendemain de ce premier tour, le scrutin du dimanche 7 juillet pourrait se traduire par 19 triangulaires. C'est inédit dans la région. Mais dès dimanche soir, de nombreuses voix se sont fait entendre pour demander à faire barrage à l'extrême droite. Dans plusieurs circonscriptions, le candidat arrivé troisième devrait se désister dans le cadre d'un front républicain.
Les représentants du Nouveau Front Populaire, Richard Bouigue (PS) dans la 3ᵉ de l'Aveyron, Michel Levieux (LFI) dans la 1ʳᵉ circonscription du Gers, Jean Lassalle (LFI) dans la 3ᵉ du Tarn, Sylvie Espagnolle (LFI) dans la 5ᵉ de la Haute-Garonne et Léon Thébaut (Les Ecologistes), dans la 1ʳᵉ de l'Aveyron, ont déjà annoncé leur retrait.
Face à cette vague RN, la gauche progresse à Toulouse. Le Nouveau Front populaire (NFP) pourrait décrocher trois sièges supplémentaires dans la métropole. Renaissance est en recul dans la quasi-totalité des territoires et LR, à l'exception d'Aurélien Pradié dans le Lot semble disparaître du paysage politique de Midi-Pyrénées.
À noter que 2 députés de gauche, Martine Froger (PS) dans l’Ariège et François Piquemal (LFI) en Haute-Garonne sont déjà élus dès le premier tour.