Plus que six jours avant le premier tour des élections législatives anticipées. Les électeurs ont désormais une idée plus précise des programmes des candidats. Et alors que le Rassemblement National fait la course en tête dans les sondages, des voix s'élèvent pour demander à faire barrage au RN. C’est le cas des rappeurs Big Flo et Oli.
Dernière ligne droite avant le premier tour des élections législatives. Le rassemblement national est toujours en tête des intentions de vote mais de plus en plus de voix se font entendre pour demander à faire barrage à l'extrême droite.
Big Flo et Oli prennent position
Les deux rappeurs toulousains Big Flo et Oli appellent à faire barrage au Rassemblement National pour ces élections législatives. Sur son compte Instagram, le plus jeune, Oli a partagé un texte ce 23 juin ou il rappelle : "Je suis fils d'immigré. 50% argentin, 50% algérien. 100 français et fier de l'être".
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Les deux frères, qui sont suivis par près de deux millions et demi de personnes sur le réseau social, se souviennent du choc du 21 avril 2002. Ils exhortent leur fans à aller voter et à contrer le RN "qui joue avec le feu, détourne les doutes d'une partie de la population et nourrit la division de la France".
Carole Delga attaquée
Un tag violent a été découvert à Toulouse sur un bâtiment loué par le conseil Général. Les auteurs s'attaquent clairement à Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie. On peut y lire "Delga va crever".
On en est là ?!
— Sébastien Vincini (@SebVincini) June 24, 2024
Tag abject découvert sur un bâtiment loué par les services de @HauteGaronne. Je condamne fermement cet acte grave et j’apporte mon soutien total à @CaroleDelga.
Je dépose plainte. L’expression de la violence n’a pas sa place dans le débat public. Ça suffit ! pic.twitter.com/ewsTePy6AM
Sur le réseau X, le président du conseil général de la Haute-Garonne, Sébastien Vincini, s'est déclaré choqué par ce "tag abject" : "Je condamne fermement cet acte grave et j'apporte tout mon soutien à Carole Delga. L’expression de la violence n'a pas sa place dans le débat public", a écrit Sebastien Vincini, qui a décidé de porter plainte.
Extrême droite et pauvreté
Le collectif Alerte en Occitanie, qui comprend de nombreuses associations comme les paralysées de France, France Handicap, la Fondation Abbé Pierre, la Fraternité Régionale Occitanie des Petits Frères des Pauvres, Médecins du Monde ou encore le Secours Catholique font aussi entendre leur voix dans un communiqué envoyé ce 24 juin à la presse.
🚨L'extrême droite est un danger pour les victimes de la pauvreté !
— Collectif ALERTE (@CollectifALERTE) June 10, 2024
📢Notre société civile doit rester plus que jamais sur des valeurs solides : la solidarité, la fraternité et l’humanité pour tous.
🔎Notre #Communiqué ➡️ https://t.co/gwCeuAt5D3 pic.twitter.com/JppNjQ96x5
Pour ces acteurs, qui combattent la pauvreté au quotidien, "L’extrême droite est un danger pour les personnes en situation de pauvreté. Le projet du Rassemblement National prévoit une distinction dans l’accès aux logements sociaux, à la santé, au travail. Il crée de la stigmatisation, de la discrimination, de la défiance", précise le communiqué, qui en appelle aux différents candidats pour porter leurs valeurs et demande aux électeurs de voter "en faveur de la solidarité et de la lutte contre la précarité les 30 juin et 7 juillet prochains".
Scientifiques en rébellion
Dans une tribune, publiée ce lundi soir dans le journal "Le Monde", les scientifiques ont choisi de participer au débat électoral, contrairement à la présidentielle de 2022 : "Je pense qu'il y a un vrai risque de bascule à l'extrême droite cette année", reconnaît le toulousain Sylvain Kuppel, signataire de ce texte.
Quelque 800 chercheurs et médecins, toutes disciplines confondues, ont souhaité rappeler les valeurs qui portent leur engagement au quotidien : "Les connaissances scientifiques n'ont aucune frontière, elles ne laissent aucune place au racisme, à la xénophobie ou à l'exclusion", rappelle la tribune.
À quelques jours du premier tour des élections législatives anticipées en France, de nombreux scientifiques ont décidé de se mobiliser publiquement contre l’extrême droite. Elles et ils nous disent pourquoi. 👇@SciRebFr @Goneri76 @ysaheb https://t.co/VMSQBfwHwN
— vert (@Vert_le_media) June 24, 2024
L'éthique, la négation du changement climatique ainsi que le devenir des services publics y sont également cités : "En tant qu'agent de la fonction publique, je me demande ce que deviendra mon métier avec l'extrême droite au pouvoir", s'inquiète Sylvain Kuppel. "Que restera-t-il de notre liberté académique ? Sans parler des conséquences catastrophiques dans les domaines du social et de l'environnement".