A l'occasion de la journée des professionnels de la petite enfance de la ville de Toulouse, les syndicats Sud et CGT alertent sur la dégradation des conditions de travail, préjudiciable pour les agents et les familles.
C'est une journée de travail, de réflexion sur les métiers de la petite enfance à laquelle tous les agents de ce secteur de la ville de Toulouse sont conviés. A cette occasion, les crèches sont fermées. Le préavis de grève des syndicats Sud et CGT n'aura donc pas d'impact sur les familles mais les deux organisations syndicales ont souhaité en faire aussi une journée de mobilisation, d'information et d'alerte.
D'après leurs représentants, le secteur est en souffrance. Et les conditions de travail dégradées. "Les agents sont épuisés, il y a beaucoup d'arrêts maladie", explique Yannick Teboul, du syndicat Sud. "Depuis plusieurs mois, l'amplitude horaire de certains crèches a été réduite, avec une ouverture plus tard et une fermeture à 17h30. Imaginez ce que ça représente pour les familles..."
En cause, le manque récurrent de personnel. Déjà existant, il s'est aggravé avec la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus. "La collectivité n'arrive pas à recruter", confirme Philippe Girard, du syndicat Sud. "Les remplacements sont plus difficiles, or les agents craquent, sont arrêtés et ne sont pas remplacés, c'est une spirale. Du coup, les professionnels ont l'impression de ne plus pouvoir exercer leur métier correctement et de faire de la garderie".
Une problématique qui devrait être abordée lors de cette journée des professionnels de la petite enfance. La présidente du comité de filière "petite enfance", installé en novembre dernier par le gouvernement afin de faire face à la pénurie de professionnels et de répondre au sentiment de manque de reconnaissance des agents, y interviendra.