Le constructeur européen d'avions régionaux à turbopropulseurs ATR a annoncé mercredi avoir décroché plus de 100 commandes fermes d'avions sur les
quatre premiers mois de l'année, soit plus qu'au cours de toute l'année dernière.
"Depuis le début de l'année, les ventes des nouveaux ATR-600 représentent plus de 80% des commandes annoncées pour des appareils régionaux de
moins de 90 places", annonce dans un communiqué cette co-entreprise d'Airbus et de l'italien Finmeccanica.
Les 600 sont les appareils de nouvelle génération du constructeur qui produit deux modèles, l'ATR 42, de 50 sièges, et l'ATR 72, de 68 à 72 sièges.
"Au cours de ces premiers quatre mois de l'année, les résultats d'ATR ont déjà dépassé les performances commerciales enregistrées pour l'ensemble de l'année 2013, à savoir 89 commandes fermes pour les appareils de cette série", ajoute le communiqué.
Le constructeur avait enregistré 74 commandes fermes en 2012 et 157 en 2011, un
année exceptionnelle.
Le dernier succès de Filippo Bagnato"
Au vu de ces résultats hors norme, notre carnet de commandes actuel dépasse largement
les 300 appareils", déclare le directeur général d'ATR, Filippo Bagnato, cité dans le communiqué. Le portefeuille avait atteint 221 commandes
à fin 2013.
M. Bagnato doit quitter le 31 mai, après deux mandats, la direction de la firme qu'il a sauvée de la faillite en 2005. Le redressement a été porté par l'envol
des prix du kérosène, qui a rendu les turbopropulseurs (moteurs à hélice entraînée par une turbine) beaucoup plus performants que les jets, pour les courtes distances des vols régionaux.
Il avait voulu avant son départ développer un modèle de 90 sièges, juste en-dessous du plus petit de la gamme Airbus, mais ses actionnaires n'ont pas donné leur accord.