C'était une enseigne bien connue des fondus de modélisme et maquettisme. Idéal Models, à Toulouse, a définitivement baissé le rideau, samedi 30 octobre 2021. La raison ? Un départ à la retraite précipité par la démolition prochaine de l'immeuble qui l'abrite.
Un peu de matériel pour les maquettes. Et quelques objets de collection, comme une petite 404, que des clients ont réservé et viendront chercher avant ce soir. C'est tout ce qu'il reste de 51 années d'activité à Idéal Models.
Créée en 1970, par le père de l'actuel propriétaire, Idéal Models a fait la joie, durant toutes ces années, des passionnés de maquettes et de modèles. Ainsi que des étudiants en architecture.
La boutique, située boulevard Carnot à Toulouse, se trouve au rez-de-chaussée d'un immeuble voué à la démolition. Or, Claude Carrière a 61 ans. C'est donc l'heure de la retraite, un peu forcée.
"Moi, je travaille ici depuis 1986", explique-t-il, à quelques heures de fermer boutique. "En plus, c'était un métier très passionnant. On ne voit que de la clientèle agréable, parce que les gens qui venaient acheter ici, c'était pour leurs loisirs, pour leur passion et donc, ils étaient toujours très souriants. Cela a toujours été un plaisir, et c'est ça que je regretterai un petit peu. Et surtout le fait que c'était une entreprise familiale".
Un magasin comme ça, ça ne reviendra pas. À moins qu'un autre se montre mais... Internet prendra le relais. C'est tellement spécialisé, avec des articles spécifiques qu'il y a peu de chance qu'on retrouve ça à l'identique.
"Toutes les générations venaient me voir et surtout, elles venaient me voir au fil du temps. On voyait arriver des enfants, des adolescents et on les a vus devenir parents eux-mêmes", confie encore Claude Carrière. "Beaucoup sont devenus des amis, il y avait un esprit club, ici, qui nous liait, puisqu'on avant la même passion".
À Toulouse, il reste une enseigne spécialisée dans les voitures radio-commandées, mais Idéal Models réunissait tout le panel d'activités, de la construction de bateaux en bois aux voitures, en passant par les drones.
Le téléphone sonne dans la boutique presque vide. Claude Carrière décroche : "Idéal Models, bonjour". À l'autre bout du fil, un habitué des lieux que le patron reconnaît. "Il ne me reste que des baguettes", répond-il. Avant de proposer de mettre de côté quelques pièces. Jusqu'au bout, Idéal Models aura servi les fidèles passionnés.