"Les gens ramassent tout !" la météo capricieuse ne fait pas le bonheur des chercheurs de girolles

C'est la saison de la girolle. Mais le champignon n'apprécie ni les sols secs ni trop humides. Les chercheurs de champignons y perdent parfois leur latin.

Quoi de plus gratifiant qu'un panier de girolles ramassées lors d'une promenade en forêt ou dans le sous-bois au début de l'été ?

Un plaisir à portée de pied et de main mais seulement si la météo est favorable.

Les effets de la météo

Or même les plus expérimentés y perdent parfois leur latin. "On a eu une belle poussée dans le Volvestres (Haute-Garonne) il y a trois semaines. Mais là, les girolles ont séché malgré la pluie de ces dernières semaines. C'est étrange ! En fait, on se rend compte que le sol en surface est resté sec malgré tout", nous explique Didier Lamarque Président de l'association de mycologie du Volvestre. Pour trouver des girolles selon lui, il faut se diriger vers le piémont des Pyrénées.

"Et encore dans certains endroits, il y a eu trop d'eau ou pas assez de chaleur. La girolle s'épanouit entre 18 et 24 degrés", nuance-t-il. En plaine, la girolle n'apprécie pas les coups de vent d'autan qui l'assèche. Elle se porterait bien en ce moment du côté du Gers, du Tarn et Garonne ou du Tarn si l'on en croit les chanceux qui affichent leur cueillette sur les réseaux sociaux.

Didier Lamarque effectue régulièrement des sorties de reconnaissance sur le terrain. "On a fait une sortie du côté de Betchat le week-end dernier. En 3 h, on a ramassé deux petits kilos de girolles qu'on a cuisinés sur place. C'est moins que les autres années", regrette-t-il.

"Les gens ramassent tout "

Pour ce passionné, la réalité c'est aussi qu'il y a de plus en plus de chercheurs de champignons. "Les gens les ramassent souvent trop petits. Les gens ramassent tout ce qu'ils trouvent sans réfléchir. Avec la peur d'en laisser pour les autres ! Alors qu'il faut laisser la girolle sporer pour assurer sa pérennité!". Ramasser les champignons trop jeunes ne leur laisserait pas le temps de répandre le mycélium dans le sol pour permettre d'autres pousses. 

Une connaissance que ne partagent que les passionnés selon lui. "On est à peu près 80 membres dans l'association. Mais certains adhèrent une année ou deux pour connaître nos coins et on ne les revoit plus. Alors on garde nos petits coins secrets!"

Didier Lamarque lui part aux champignons, "de janvier à décembre". "Des champignons il y en a toute l'année. Là on attend les poussées du cèpe d'été et bien sûr les amanites des Césars", en attendant le plus noble des champignons à ses yeux le cèpe de bordeaux pour l'automne.

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