C'est une bonne nouvelle avant l'arrivée de l'été. La situation s'améliore sur le front de la sécheresse. Au 1er juin, 70% des nappes phréatiques présentent des niveaux au dessus des normales, contre 65% en mai. Dans le Tarn, le lac de la Bancalié atteste de cette situation très satisfaisante.
La sécheresse s'éloigne pour 2024. Les pluies du mois de mai ont permis aux réserves d'eaux d'augmenter. C'est ce que révèle le dernier bulletin publié par le bureau de recherches géologiques et minières le BRGM.
Des nappes bien remplies
La situation des nappes phréatiques françaises a donc continué de s'améliorer en mai dans l'hexagone, sous l'effet des pluies. Selon le point mensuel du BRGM, elle "présente un état globalement très satisfaisant, à l'exception de quelques régions, laissant entrevoir une période estivale moins difficile que l'an dernier".
💧 État des nappes d’eau souterraine au 1er juin 2024
— BRGM (@BRGM_fr) June 14, 2024
Que retenir
🔸 39% des niveaux sont en baisse (39% en mars), 38% sont en hausse
🔸 19% des niveaux sont sous les normales mensuelles (22% le mois dernier et 66% en 2023)
🔸 La situation s’améliore par rapport au mois dernier pic.twitter.com/lehbg36TST
Au 1er juin, 70% des nappes de l'Hexagone présentent des niveaux au-dessus des normales, contre 65% un mois auparavant. Seuls 19%, restent à des niveaux inférieurs aux normales, note le Bureau de recherches géologiques et minières dans son bulletin publié ce vendredi 14 juin.
Des pluies bénéfiques
"C'est une situation qui est très satisfaisante et qui est assez exceptionnelle", a salué Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM, lors d'une présentation à la presse. "La situation est plus favorable que celle observée l'année dernière, en mai 2023, où 66% des niveaux se trouvaient sous les normales mensuelles".
[1/2] Bilan #printemps météo (mars, avril, mai) :
— Météo-France (@meteofrance) June 3, 2024
🌧️ Il se classe au 4e rang des printemps les plus pluvieux depuis 1959, derrière 2001, 1983 et 2008.
Le soleil est l'un des grands absents de ces 3 mois, avec un déficit d’ensoleillement proche de 20 %.https://t.co/WkfHt5mwQ6 pic.twitter.com/qV5B7VQHBy
Cette situation est due à une recharge "très excédentaire" de l'hiver 2023-2024 et aux pluies de printemps, qui ont alimenté les nappes, traditionnellement en phase de vidange à cette époque. Selon Météo France, ce printemps a d'ailleurs été "le plus pluvieux depuis 2008, avec une anomalie de + 45%" de précipitations le mois de mai a été le plus pluvieux depuis 2013".
Le lac de la Bancalié au plus haut
Le gros point noir concerne toujours l'Aude et surtout les Pyrénées-Orientales, dans les régions du massif des Corbières et de la plaine du Roussillon, où les quelques précipitations tombées en avril, puis en mai, "n'ont pas permis de compenser les déficits". Mais ailleurs tout va bien, à l'image du remplissage du lac de la Bancalié dans le sud du Tarn.
Il contient aujourd’hui 11 millions de mètres cubes d’eau et affiche un niveau maximal. Du jamais vu depuis de nombreuses années. Il faut dire que la sécheresse de l’été 2022 et les faibles pluies tombées pendant l’hiver 2022-2023 n’avaient pas permis de le remplir correctement. Populations et agriculteurs vont donc pouvoir souffler cette année.
Le BRGM prévoit "une période estivale moins difficile que l'an dernier", alors que deux tiers des départements étaient encore en alerte rouge sécheresse en octobre. Il invite toutefois à la "vigilance" sur les niveaux de prélèvements dans les nappes du Roussillon, de l'Aude et du nord de la Corse, qui pourraient rester tendues sur l'approvisionnement en eau.