De 10h à midi puis de 14h à 16 ce samedi, des élèves du CP à la classe de 1ère peuvent se présenter au siège de l'UMP 31 et bénéficier de cours gratuits de soutien scolaire. Cette démarche s'inscrit dans le projet de "révolution civique" de Jean-François Copé. Mélange des genres selon les critiques.
"Les locaux d'un Parti politique ne sont pas un lieu approprié pour développer des cours de soutien scolaire", c'est ce que dénoncent certaines personnes, associations d'éducation, parents d'élèves, ou partis politiques de gauche. Fin avril, l'annonce de la Fédération UMP 31 de la mise en place de ces cours de soutien scolaire avait suscité une vive polémique.
Aujourd'hui, la conseillère régionale UMP Elisabeth Pouchelon calme le jeu et parle de "galop d'essai" pour cette première journée organisée au centre de Toulouse, rue Gabriel-Péri, siège de la Fédération de la Haute-Garonne du Parti. Les militants du Parti de Jean-François Copé, dont certains enseignants, offrent leurs compétences et du temps libre pour venir en aide à tous les élèves qui le souhaitent. Autrement dit, le principe est d'accueillir tous ceux qui le veulent. "Cette première journée est consacrée à l'évaluation des besoins", explique Elisabeth Pouchelon. Elle se déroule loin des journalistes afin "d'éviter tout tapage abusif".
Au cours de la semaine, des jeunes militants ont distribué des tracts devant les établissements scolaires du coeur de la ville rose afin de recruter des bénévoles pour assurer les futurs cours de soutien scolaire ou sensibiliser élèves et parents à cette action. Plus globalement, cette initiative de l'UMP 31 prend sa source dans le principe du secrétaire général de l'UMP de lancer sa "révolution civique" avec un site internet et des "actions de solidarité auprès des concitoyens". Attention, ne pas confondre avec le service civique créé le 12 mai 2010 par Martin Hirsch qui la préside et dont l'un des grands programmes 2012-2013 est de lutter contre le décrochage scolaire.
Quid du soutien scolaire gratuit en général ?
Les "stages de remise à niveau" et ceux de langues étrangères sont des dispositifs gratuits mis en place par l'Education nationale l'été, depuis respectivement 2008 puis 2009, face au succès grandissant des cours et stages payants proposés par les sociétés privées.
Les rectorats sont au coeur du système du soutien aux élèves en difficulté. L'aide personnalisée est la mesure la plus répandue, du primaire à la terminale. Des petits groupes d'élèves sont aidés selon leurs lacunes mais elle ne s'applique que deux heures par semaine par élève. Puis des tutorats enseignants-élèves sont mis en place dans des lycées prioritaires. Et des Programmes Personnalisés de Réussite Educative s'appliquent à certains enfants.
En parallèle, les associations jouent un rôle majeur comme les petites structures de quartier, avec des enseignants retraités bénévoles par exemple qui offrent leur temps aux élèves en difficulté ou encore comme les étudiants bénévoles et engagés de l'AFEV qui proposent de parrainer un enfant sur l'année pour l'aider.
Il y aurait environ 10% d'élèves en difficulté en Haute-Garonne. C'est moins que la moyenne nationale.