Alors que le tribunal administratif de Toulouse doit examiner jeudi 24 octobre le recours contre le projet de centre commercial, le collectif "Non à Val Tolosa" s'inquiète de l'arrivée des premiers engins de travaux destinés à rendre le site "écolo-compatible"
"Val Tolosa" (anciennement "Portes de Gascogne") n'a pas fini d'inquiéter ses opposants. Ce projet de méga centre commercial (classé par le journal Le Monde dans son "tour de France des grands projets inutiles"), qui prévoit de s'étendre dans l'ouest toulousain, à Plaisance-du-Touch, sur près de 115.000 m² (dont 60.000 m² de surfaces de vente) va-t-il bientôt sortir de terre ? C'est la question qui les taraude depuis qu'ils ont vu arriver sur place les premiers engins de travaux dont l'objectif est de rendre le site conforme aux recommandations de "compensations environnementales" définies par un arrêté préfectoral du mois d'août dernier.
Cet arrêté intervient après l'avis favorable de l'enquête publique de 2008 et l'obtention en 2009 du permis de construire. Mais ce permis de construire est contesté depuis 2010 devant le tribunal administratif par les opposants. Et le tribunal administratif n'examinera la question que le 24 octobre prochain.
Une audience capitale à la fois pour les opposants et pour le groupe européen d'immobilier commercial Unibail-Rodamco. Ce dernier avait racheté en 2010 le projet "portes de Gascogne" initié au début des années 2000 en partenariat avec la mairie de Plaisance-du-Touch par le fond américain Simon Property Group. Depuis, Unibail-Rodamco met tout en oeuvre pour faire sortir de terre le centre commercial de terre et rentabiliser son investissement.
Un peu trop rapidement pour les opposants au projet. Car de leur côté, les 1500 adhérents du collectif "Non à Val Tolosa - Portes de Gascogne" dénoncent "l’illusion des créations d’emploi sur le court terme qui détruiront bien plus d’emplois de proximité et les liens sociaux","la destruction d’espaces naturels de plus en plus rares en périphérie de Toulouse" et "l’utilisation de finances publiques pour le privé".
Le reportage de Delphine Gérard et de Mathieu Beaudouin :