Les polémiques et les manifestations ont disparu depuis l'ouverture du Centre de préparation au retour pour migrants

L'annonce de son arrivée a provoqué une importante levée de boucliers. Pourtant depuis l'ouverture de ses portes en septembre 2023, le Centre de Préparation au Retour (CPAR) de Saint-Lys, situé dans la Haute-Garonne, ne semble plus faire débat au sein de la commune de 10.000 habitants.

Depuis fin septembre, le CPAR accueille des migrants ayant épuisé leurs droits en France. Cet ancien établissement d'hébergement pour personnes âgées de l'ouest toulousain est désormais un lieu de transit pour les personnes en situation irrégulière, en attente de retour dans leur pays d'origine. Son arrivée a fait beaucoup parler. Mais en ce mois de décembre, la polémique sembe s'être déglonflé à Saint-Lys, petit commune de 10.000 habitants de Haute-Garonne.

Le centre, géré par Adoma, une structure mandatée par l'État, accompagne les candidats au retour dans leur quotidien. Abdeakim, ancien équarisseur et peintre en Aveyron, explique son choix volontaire de revenir en Somalie après cinq ans passés en France.

"C'est moi qui ai choisi d'être ici, on est tous volontaires, personne n'est forcé ou quelque chose comme ça," affirme Abdeakim.

Depuis son ouverture, le CPAR a accueilli 94 personnes, dont 54 sont déjà parties. Actuellement, 40 personnes, dont huit familles, résident au centre, partageant comme point commun d'avoir épuisé leur demande d'asile.

Michel Kessouari, Directeur territorial Occitanie chez Adoma, soulignece e caractère volontaire de la démarche : "54 sont parties et aujourd'hui 40 personnes, 8 familles. Leur point commun : elles étaient arrivé au bout de leur demande d'asile."

Initié en 2021, le projet du CPAR a divisé la population locale, entraînant des manifestations et une tentative de récupération politique. Cependant, selon le maire sans étiquette de Saint-Lys, Serge Deuilhé, l'ambiance s'est selon lui pacifiée :

"Je pense que le climat s'est bien apaisé, polémiques extrêmement sensibles. J'ai discuté avec les acteurs, tout se passe bien, sereinement" assure l'élu.

Deux habitants semble confirmer ce constat : "Non ça a rien changé pour la ville de Saint-Lys et pour moi personnellement non" affirme le premier au micro de France 3 Occitanie. "Ça se passe avec eux comme ça se passait sans eux. C’est tout. Il n'y a  pas de différence pour nous" tranche le second.

Le CPAR de Saint-Lys est prévu pour être exploité pendant 10 ans. Passé ce délai, la municipalité aura la possibilité, si elle le souhaite, d'en faire l'acquisition. Aujourd'hui il existe une trentaine de Centres de Préparation au Retour à travers toute la France.

(Rédigé avec Sandra WACHLEWICZ)

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