Toulouse est une ville d'Histoire vieille de plusieurs siècles et a vu passer toutes sortes d'événements au sein de ses murs : statues rouges, une ancienne morgue transformée, des panneaux colorés et les prémices de la Première Guerre Mondiale... On vous présente quatre points insolites de ces rues que vous traversez au quotidien.
On connaît Toulouse pour ses briques roses, Claude Nougaro, BigFlo et Oli, le Stade Toulousain... Mais la ville a abrité de nombreux événements en tout genre dont les rues gardent la trace sans qu'on ne sache les identifier.
Le bibent et les prémices de la 1e Guerre Mondiale
Établissement qui a vu le jour en 1843, le Bibent, qui signifie "Bien boire" en Occitan, est devenu une véritable institution toulousaine sur la place du Capitole grâce à son architecture d'époque.
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Mais sous ses grandes hauteurs sous plafond et ses moulures dorées, le restaurant a vu siéger un terrible secret. Celui de trois jeunes Serbes qui s'y étaient réunis pour orchestrer l'assassinat de l'Archiduc d'Autriche en 1914. Un événement tristement connu pour avoir provoqué les débuts de la Première Guerre Mondiale.
Une morgue transformée en bar
Le port de la Daurade est célèbre pour sa vue surplombant la Garonne et les guinguettes qu'elle abrite. Lieu de rendez-vous de tous les soirs d'été et des étudiants, où l'on peut régulièrement entendre de la musique et le rire des enfants au sein du parc à jeu. Vous êtes certainement déjà passé devant le bar des Pêcheurs de sable, qui a pourtant une histoire atypique.
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Le nom du bar provient des pêcheurs de sable qui, au XXe siècle triaient les grains de sable dans leurs écopes pour fabriquer du ciment, et parcouraient les bords de la Garonne chargés de leur récolte. Mais les murs de l'établissement cachent un autre secret particulièrement morbide.
Ce lieu qui longe les quais de la Daurade, c'est l'espace idéal pour les soirées d'été au bord de l'eau. Mais sa proximité avec l'eau lui a valu d'être l'ancienne morgue des noyés du fleuve. Grâce à la fraîcheur de l'endroit, ces murs servaient autrefois à entreposer les corps des noyés dans l'attente de leur identification. Une histoire qu'on ne soupçonnerait pas !
Des statues d'enfants rouges
Mais qui sont ces enfants rouges que l'on aperçoit aux quatre coins de la ville, sur les toits et sous les ponts ? Effrayants, intrigants, amusants : tout le monde y va de son adjectif pour les qualifier mais personne ne sait d'où ils viennent. En réalité, c'est le street artiste toulousain engagé James Colomina qui les installe au cœur de la ville, avec ou sans autorisation.
Récemment, l'artiste qui n'avait rien installé à Toulouse depuis 2022 pour aller vers de nouveaux horizons, a refait surface avec la mise en scène de la sculpture d'un pêcheur, attrapant avec sa canne à pêche un des anneaux des Jeux olympiques, pour représenter les sportifs concourant sous bannière neutre.
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Des pancartes colorées pour les analphabètes
En vous baladant dans le centre-ville, si vous levez les yeux, vous remarquerez certains panneaux octogonaux anciens indiquant le nom des rues, certains étant blancs et d'autres jaunes. Ce système qui a été abandonné en 1875, servait autrefois à se repérer dans Toulouse pour ceux qui ne savaient pas lire.
Les plaques jaunes signifiaient quelles rues étaient parallèles à la Garonne, tandis que les blanches servaient pour toutes les autres rues. Un détail toujours utile pour se repérer en ville !