Levothyrox : une deuxième assignation pour le laboratoire Merck à Toulouse

Le Tribunal de grande instance de Toulouse examinera jeudi, dans le cadre d'une audience de référé, une demande de vingt-trois patients, souffrants des effets secondaires de la nouvelle formulation du Levothyrox. C'est la deuxième audience de ce type à Toulouse. 

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Dans une audience en référé, 23 patients demanderont jeudi au tribunal de grande instance (TGI) de Toulouse d'ordonner au laboratoire Merck de leur fournir en urgence l'ancienne formule du Levothyrox. Il s'agit de la deuxième affaire examinée par le TGI de Toulouse contre le laboratoire allemand.

Une première condamnation en novembre

Le 14 novembre dernier, un juge des référés toulousain avait condamné Merck à fournir "par le biais des circuits de distribution et de commercialisation, sans délai" le produit ancienne formule aujourd'hui dénommé Euthyrox à 25 patients de la Haute-Garonne qui avaient adressé une requête devant cette juridiction. Il avait assorti sa décision d'une astreinte de 10.000 euros par jour et par infraction constatée. Merck a fait appel de cette condamnation.
"Cette nouvelle action à Toulouse est intentée par des patients qui n'avaient pas pu se joindre à la première car leurs dossiers n'étaient pas prêts. Ils sont très longs à constituer", a expliqué maître Lévy l'avocat des plaignants.Il a également intenté une action similaire devant le tribunal de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), lequel doit rendre sa décision le 26 décembre.


D'autres actions dans la région

L'avocat a indiqué prévoir également une assignation en janvier à Castres (Tarn) puis à plus long terme à Tarbes et Montauban. Dans sa nouvelle action à Toulouse, maître Lévy insiste sur le "préjudice d'anxiété" qui n'est pas terminé car les malades "ignorent les conséquences à long terme qu'aura sur leur santé" la prise du nouveau Lévothyrox. Il déplore également la difficulté qu'éprouvent toujours les patients à trouver l'ancienne formule malgré la décision "courageuse" du tribunal de Toulouse, et dénonce "la stratégie de Merck Santé qui a annoncé la disparition définitive
fin 2018 de l'Euthyrox
".

Avis mitigé sur l'action collective engagée à Lyon

Maître Levy estime qu'il y a "urgence sanitaire" et s'en est par ailleurs pris à ses confrères qui ont choisi une autre voie judiciaire que le référé d'heure à heure, à l'exemple de l'avocat toulousain Christophe Lèguevaques qui a engagé une action collective avec 500 assignations devant le tribunal d'instance de Lyon.
Quelque 2.000 autres sont en attente de dépôt et 8.000 patients ont rejoint cette action, selon Christophe Lèguevaques. "Je plains ces malades car l'audience n'aura lieu qu'en octobre 2018. Il a choisi une procédure non adaptée", a assuré maître Lévy."Avec le référé, nous avons déjà eu
une décision, nous en attendons une autre et nous aurons une audience jeudi
", a-t-il rappelé.
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