Le procès de l'action collective engagée par un cabinet d'avocats toulousains devant la justice civile contre le laboratoire Merck, dans l'affaire du Levothyrox, aura lieu le 1er octobre 2018, a annoncé le tribunal d'instance de Lyon ce mardi matin.
Lors d'une courte audience de mise en état, destinée à fixer le calendrier de la procédure, le tribunal d'instance de Lyon a fixé au 1er octobre 2018 le procès au civil engagé par un groupe de malades contre le laboratoire Merck. Il a ajouté que la date-limite pour le dépôt des dossiers de plaintes était fixée au 15 février.Une action collective
Le 24 octobre dernier, l'avocat toulousain des plaignants, Christophe Lèguevaques, avait assigné Merck à Lyon, où le groupe allemand a son siège français, en déposant les 108 premiers dossiers de cette action collective. Lancée en septembre via la plateforme MySmartCab, elle vise à obtenir une indemnisation rapide pour ces malades de la thyroïde, victimes d'effets indésirables liés, selon eux, à la nouvelle formule du Levothyrox."Aujourd'hui plus de 500 assignations ont été déposées au tribunal et 2.000 autres sont en attente de l'être", avait indiqué avant l'audience à maître Lèguevaques, qui pense rassembler "entre 3.000 et 5.000 patients en procédure".
Réparation des préjudices moraux et préjudice d'angoisse
L'avocat réclame pour chacun une indemnité forfaitaire de 10.000 euros pour la réparation des préjudices moraux, soit 5.000 euros pour le défaut d'information et 5.000 euros pour le préjudice d'angoisse.Voir ici les explications d'Amélie Poisson :
Une action collective avec pas moins de 500 parties civiles representées par l'avocat toulousain Christophe Leguevaques a été engagée devant le TGI de Lyon contre le laboratoire Merck qui commercialise le Levothyrox.
A Toulouse et à Saint-Gaudens, en Haute-Garonne, des malades ont par ailleurs déjà assigné le laboratoire Merck en justice pour obtenir réparation et le retour de l'ancienne formule du Levothyrox. Ils ont obtenu une première victoire à Toulouse le 14 novembre 2017 mais le laboratoire a fait appel de sa condamnation.