LGV Toulouse-Bordeaux. Un recours de militants écologistes rejeté par la justice, les travaux peuvent débuter

Des militants écologistes avaient déposé un recours contre l'abattage d'arbres sur le tracé de la future ligne SNCF à grande vitesse entre Toulouse et Bordeaux. Le Tribunal Administratif a estimé que l'arrêté préfectoral est en règle, les travaux peuvent donc débuter.

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Comme les "écureuils" protestant contre l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres, ces militants écologistes ont choisi de s'installer dans des arbres à Saint-Jory pour empêcher les travaux de la future ligne SNCF à grande vitesse (LGV) entre Toulouse et Bordeaux.

À côté de cette occupation sur le terrain, ils ont aussi ouvert un front judiciaire en demandant la suspension de l'arrêté préfectoral d'autorisation environnementale des Aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT), daté du 9 février 2024. Ces AFNT constituent la première étape de la construction de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse qui mettra cette dernière à trois heures de Paris en 2032.

Demande de suspension rejetée

Le tribunal administratif a étudié leur requête le lundi 16 septembre avant de rendre sa décision deux jours plus tard. Celle-ci est sans ambiguïté. La demande de suspension est rejetée comme l'explique le tribunal dans un communiqué. Les travaux vont pouvoir commencer et ceux-ci incluent l'abattage d'arbres dans la zone que les militants écologistes souhaitent préserver.

"Le conseil national de protection de la nature dit qu'elle ne comprend pas pourquoi ce bois est choisi alors qu'il n'y a eu aucune recherche d'alternative d'implantation tout en disant que les inventaires présentés par la SNCF sont trompeurs, et que les impacts résiduels du projet seraient vertigineux", argumente Jean Olivier, coprésident des Amis de la Terre Midi-Pyrénées.

Sur ce site boisé de 2,5 hectares, quatre voies doivent relier Toulouse-Matabiau à la nouvelle ligne du GPSO (Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest). Ces travaux d'aménagements doivent aussi permettre de renforcer la circulation des TER, d'augmenter la fréquence des trains avec des passages réguliers toutes les dix minutes aux heures de pointe, la création de nouvelles haltes ou la transformation de gares en pôles multimodaux. L'objectif étant de proposer un RER urbain ou Service Express Régional Métropolitain (SERM) Toulousain.

Le coût total du GPSO est estimé à 14 milliards d'euros : 8 milliards pour Bordeaux-Toulouse, 4 pour Bordeaux-Dax, et un milliard pour chaque chantier d'aménagements ferroviaires, de voies et gares, au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux.

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