Carole Delga s'est une nouvelle fois exprimée ce dimanche sur le projet de LGV vers Toulouse. Selon la Présidente socialiste de la région Occitanie, "Toulouse, la 4e métropole de France, ne peut et ne doit pas être mise à l'écart plus longtemps de la LGV".
Dans un communiqué, Carole Delga constate que le grand Sud-Ouest subit une "fracture territoriale".
"Je pense à Montauban, à Cahors, à Auch qui bénéficieraient de la Grande Vitesse, tout comme Béziers, Narbonne et Perpignan par la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan. C'est une grande injustice nationale qui doit être réparée. Contre la fracture territoriale, je défends les 5 millions d'habitants coupés de la grande vitesse", explique la présidente de la région.
Le discours du Président de la République fait craindre le pire à l'élue régionale. En effet, samedi, à Rennes lors de l'inauguration de la nouvelle ligne entre Paris et Rennes, le président Emmanuel Macron a expliqué vouloir mettre la priorité sur "les transports du quotidien" plutôt que sur de nouveaux "grands projets" tels la LGV. "Le rêve des cinq prochaines années ne doit pas être un nouveau grand projet comme celui-là" (Paris-Rennes), a dit le chef de l'État.
Pour Mme Delga, la LGV entre Toulouse et Bordeaux réclame "des financements spécifiques et stables, comme cela a pu être réalisé en Île-de-France". "La LGV Bordeaux-Toulouse nécessite un investissement de 7 milliards d'euros quand le Grand Paris Express coûte près de 25 milliards d'euros", rappelle-t-elle, soulignant que cette liaison est d'autant plus nécessaire qu'elle "assure la rentabilité de la ligne Paris-Bordeaux". "C'est l'un des projets ferroviaires les plus rentables de France sur le plan économique", fait-elle valoir.
Pour la présidente de région, le gouvernement "doit avancer rapidement sur le plan de financement" afin "d'aboutir à une solution définitive".
Le projet d'une ligne TGV depuis Bordeaux vers Toulouse d'un côté, et Dax de l'autre, avait été déclaré d'utilité publique et urgent en 2016.
Mais le 29 Juin dernier, le tribunal administratif de Bordeaux, saisi par des collectifs d'opposants qui avaient fondé leur recours sur l'absence de démonstration de rentabilité de la ligne, a annulé cette décision pour un tronçon. L'État a décidé de faire appel.
Les nouvelles lignes TGV, inaugurées samedi ont mis Rennes à 1H25 et Bordeaux à 2H04 de Paris. La nouvelle ligne Paris-Bordeaux met Toulouse à environ 4h20 de Paris. La liaison LGV Bordeaux-Toulouse réduirait le parcours à un peu plus de trois heures.