Oubliés les rêves d'Europe et les tours de stade survoltés de l'entraîneur Pascal Dupraz ? Après un début de saison prometteur, Toulouse s'est essoufflé avec une série de quatre matches sans victoire en Ligue 1, avant son déplacement à Rennes vendredi (20h45), pour le compte de la 14ème journée.
Le TFC fut l'un des grands animateurs du début de championnat, grâce notamment à ses deux victoires de prestige à domicile face à Paris (2-0) puis Monaco (3-1).
Toulouse surfait alors sur la vague de la folle "remontada" vécue en fin de saison dernière par Pascal Dupraz et ses hommes, et conclue par un maintien inespéré acquis après une victoire libératrice lors de la dernière journée à Angers (3-2).
"On veut jouer l'Europe", avait même osé le gardien Alban Lafont tandis que son équipe se classait quatrième après la victoire face aux Monégasques, le 14 octobre dernier.
Chagriné par le manque d'appétit de son vestiaire, dont il se fait régulièrement l'écho en conférence de presse, Dupraz avait cautionné la sortie de son jeune joueur et invité les autres "à ne pas s'interdire d'être ambitieux".
Mais alors que les supporteurs toulousains commençaient à rêver, le TFC n'a plus gagné un match en L1 depuis plus de six semaines (2 défaites et 2 nuls). Et la hype est retombée.
"On subit un coup d'arrêt avec cette deuxième défaite consécutive à domicile", avait déclaré le technicien après la déconvenue face à Metz (1-2), le week-end dernier, la deuxième défaite de rang après celle contre Lyon trois semaines plus tôt (1-2).
"Depuis 8 mois et ma prise de fonction, je crois que c'est la première gifle que je prends dans la gueule", avait-il reconnu tandis que Steeve Yago, son vice-capitaine, invitait ses coéquipiers "à se poser les bonnes questions".
"C'est rageant car avec un bon résultat, on aurait pu reprendre la quatrième place et au lieu de ça, on se retrouve dans le ventre mou", avait également regretté l'international suisse François Moubandjé, dont l'équipe occupe désormais la huitième place.
On attaque moins bien car on défend moins bien
Cet essoufflement se traduit d'abord défensivement. Alors qu'il avait réussi trois "clean sheet" lors des sept premières journées, le TFC a encaissé au moins un but par match cinq fois sur six depuis. "Il faut retrouver de la sérénité et arrêter d'offrir des buts à nos adversaires", estime Pascal Dupraz.Offensivement, Toulouse est également à la peine depuis plusieurs semaines: alors qu'il avait inscrit onze buts lors des sept premières journées, le TFC n'en a marqué que six lors des six suivantes.
Le capitaine Martin Braithwaite, qui est impliqué dans neuf des dix-sept buts toulousains (7 buts, 2 passes décisives), semble parfois
bien seul. Toulouse devrait être d'ailleurs actif lors du mercato d'hiver dans ce secteur et travaille activement depuis peu sur le prêt de Corentin Jean (Monaco).
Si Dupraz reconnaît que Toulouse "attaque moins bien parce qu'on défend moins bien", le technicien savoyard, fidèle à son image de guerrier, promet que son équipe "va trouver les solutions à (ses) maux".
"Il faut assumer que l'on puisse faire une très bonne saison, et ce, même en ayant perdu face à Metz", affirme-t-il. Essoufflé, peut-être, mais pas abattu.