Du frontonnais aux Pyrénées, la Haute-Garonne a connu une fréquentation touristique encourageante au mois de juillet : la forte baisse de visiteurs étrangers a été largement compensée par des vacanciers venant de la région parisienne, de l'Ouest et d'Occitanie. Le mois d'août s'annonce prometteur.
Après des mois de vaches maigres, le secteur du tourisme en Haute-Garonne a connu un mois de juillet encourageant au niveau de la fréquentation, selon les données publiées par "Haute-Garonne Tourisme", l'organisme du Conseil Départemental 31 qui assure aide et promotion à ce secteur d'activité.
Parmi les principales tendances qui s'en dégagent, l'absence des visiteurs étrangers (Belges, Hollandais, Allemands) se voit principalement compensée par la venue en nombre de vacanciers français :
- ils viennent en premier lieu de la région parisienne
- les départements du grand Ouest figurent en deuxième position
- surprise, plus loin derrière ce sont les départements d'Occitanie qui se classent troisièmes.
Courts séjours et dernières minutes
En revanche les circonstances particulières dues à l'épidémie de coronavirus ont contraint les professionnels du tourisme à s'adapter à une évolution de la demande qui exige de la souplesse de leur part :- une majorité de réservations se font en dernière minute : la clientèle a attendu le dernier moment et la certitude de pouvoir prendre des vacances avec un minimum de contraintes avant de se décider
- la durée des séjours est raccourcie : des demandes d'hébergement pour un week-end ou un séjour de 2 à 4 nuits ont largement supplanté la traditionnelle semaine du samedi au samedi
- l'un des critères de choix est la possibilité d'annulation au dernier moment et sans pénalité financière : une précaution de bon sens en cette période de reprise de la contagion et de crainte d'un re-confinement
- enfin la sélection du lieu de séjour est aussi guidée par les garanties de strictes mesures sanitaires prises par les lieux d'accueil : un simple ménage ne suffit plus, nettoyage approfondi et désinfection sont désormais exigés par les clients.
A l'inverse, les grands gagnants sont les vendeurs, loueurs et réparateurs de vélo : la prime gouvernementale de 50€ et le retour en force des déplacements en deux roues depuis le début du déconfinement provoquent une quasi pénurie de bicyclettes et d'équipements ou de pièces de rechange.
Les promenades en famille le long des berges cyclables du canal du midi et de celui des deux mers connaissent un succès supérieur au mois de juillet 2019.
La fréquentation de ces voies d'eau profite à un autre secteur, celui de la location des péniches sans permis : les professionnels Navicanal (location de bateaux électriques) et Nicols (location de bateaux habitables) ont vu leur chiffre d'affaires progresser de 50 %.
Des activités pour éviter le masque
L'obligation de porter un masque dans les lieux publics clos incite aussi la clientèle à privilégier les grands espaces : randonnée pédestres, excursions, visites de hauts lieux historiques comme ceux du Comminges, bénéficient aux Pyrénées, au Volvestre et aux étendues d'eau telles le lac de Saint-Ferréol, qui voit sa fréquentation remonter fortement en juillet après un médiocre mois de juin.[#PHOTO] ? Sur la route des vacances☀, faites un petit détour dans les #Frontignes pour découvrir le petit #Village pittoresque ? de Saint-Pé-d'Ardet
— Pyrénées 31 Tourisme (@pyrenees31) July 29, 2020
À ne pas manquer, le petit #lac de Saint-Pé-d'Ardet,adoré par les pêcheurs ? #Ete #Vacances #Decouverte #Pyrenees31 #Pyrenees pic.twitter.com/jXdNyyuUMU
Dans l'ensemble, cet état des lieux touristique est plutôt encourageant pour la plupart des professionnels de ce secteur d'activité.
A l'heure du "grand chassé-croisé" entre juilletistes et aoûtiens, il leur laisse entrevoir un mois d'août prometteur, pourvu qu'ils fassent toujours preuve de souplesse et d'adaptabilité.
Des évolutions durables ?
Les nouvelles composantes de la demande, consécutives à la crise de la Covid-19, sont-elles seulement saisonnières ?Vont-elles modifier durablement, voire définitivement, les modes de consommation des produits touristiques dans les années à venir ?
En l'absence de certitude quant aux réponses à ces deux grandes interrogations, il est nécessaire de tirer les leçons des premières tendances révélées par ce mois de juillet 2020. Il est indispensable pour le secteur touristique d'évoluer pour continuer d'exister.