Dans la commune de Beaumont-sur-Lèze (Haute-Garonne), au sud de Toulouse, un élevage d'une cinquantaine de chiens "en mauvais état" a été découvert. Les gendarmes sont intervenus chez le propriétaire le 21 septembre. Il a été condamné à 10 mois de prison avec sursis.
Mercredi 21 septembre, les forces de l'ordre sont intervenues à Beaumont-sur-Lèze (Haute-Garonne), dans le cadre d'une enquête ouverte à la fin de l'année 2021 par le pôle environnemental du parquet de Toulouse.
Au cœur de la vallée de la Garonne, un particulier "possédant un grand terrain et vivant de manière marginale" selon le parquet de Toulouse possédait plusieurs dizaines de chiens "en mauvais état".
"Dans un premier temps, l'individu a été entendu en qualité de mis en cause pour les contraventions de mauvais traitement sur animal captif", explique le procureur de la République près le Tribunal judiciaire de Toulouse, Samuel Vuelta Simon. L'homme devait alors régulariser la situation auprès de la préfecture : "quand on possède plus de neuf chiens, il faut le déclarer auprès de la préfecture".
La situation s'aggrave
L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais au lieu de cela, la situation a pris de l'ampleur. Surveillé pendant des mois par la DDPP 31, l'homme, "dépassé", a fini avec plus de cinquante chiens.
C'est ainsi que le 21 septembre 2022, sur autorisation judiciaire de perquisition, les gendarmes, assistés des services vétérinaires de la DDPP 31 et de la SPA se sont déplacés sur site pour constater la présence de 46 chiens et 7 chiots, et leur porter secours.
Ils étaient détenus dans des conditions déplorables. Certains étaient enfermés dans un camion, dans un Algeco... Certains divaguaient.
Samuel Vuelta Simon, procureur de la République, Tribunal judiciaire de Toulouse
D'autres étaient enfermés dans des enclos, dans des caravanes, ou encore attachés. "C'est une bonne nouvelle que ça s'arrête. Mais c'est dommage que l'on ait pas pu intervenir avant. Les refuges se trouvent très vite saturés. C'est très compliqué ensuite de placer ces animaux car ils ne sont pas habitués à la sociabilisation, ils ont manqué de tout", regrette Muriel Arnal, présidente de One Voice, association de défense animale.
10 mois d'emprisonnement avec sursis
Le mis en cause a été mis en garde à vue pour "abandon d'animal et exploitation d'une installation classée pour la protection de l'environnement non conforme malgré mise en demeure".
L'homme a reconnu les faits. Présenté devant le procureur de la République le 22 septembre 2022, il a été condamné à une peine de 10 mois d'emprisonnement avec sursis et interdiction de détenir un animal pendant 12 mois.
Souvent les autorités veulent laisser une seconde chance aux gens, d'accord. Mais il faudrait accroître la vigilance derrière, pour éviter la récidive. Combien de personnes sont condamnées puis déménagent ensuite, et recommencent...
Muriel Arnal, présidente de One Voice
Les animaux eux, ont été recensés et retirés par les services de la DDPP. Ils ont été placés dans plusieurs centres SPA au niveau national. Après quelques soins, ils seront proposés à l'adoption.