Le meurtre de Mamoudou Barry, enseignant guinéen tué lors d'une agression présumée raciste à Rouen, provoque une vive émotion dans la communauté guinéenne de Toulouse. Plus de 300 d'entre-eux ont défilé lors d'une marche blanche ce dimanche matin pour réclamer justice.
Tous habillés d'un haut blanc, les 300 manifestants ont défilé ce dimanche matin dans les rues de Toulouse brandissant le portrait de Mamoudou Barry.
La communauté guinéenne toulousaine est toujours sous le choc plus de 10 jours après la mort du jeune chercheur guinéen tué à Rouen, le 19 juillet, soir de finale de football de la Coupe d'Afrique des nations.
C'est choquant. C'était une très bonne personne. Il venait de finir sa thèse. Il n'avait de problèmes avec personne. Il a été tué devant sa femme
explique Mohamed Moussa Komma, président de l'association Ranime. Il estime que 300 à 400 personnes ont défilé pour réclamer justice. "Pour nous, ajoute-t-il, l'assassin présumé a été arrêté mais relâché aussitôt car on a considéré qu'il avait des problèmes psychiatriques".
"C'est rapide et peu probant... Cet homme proférait des insultes". Pour Mohamed Moussa Komma, cet homicide intervient dans un contexte de tension récurrente entre la communauté noire africaine et la communauté maghrébine quand il s'agit de football.
Pour autant, le responsable associatif explique que les Guinéens doivent faire face à des attaques racistes en France, fréquentes et parfois violentes, même hors de ce contexte particulier.