Après l'annonce du gouvernement, jeudi, de la phase 2 du déconfinement, les restaurateurs se préparent à rouvrir leurs établissements, et ce, dès la semaine prochaine pour certains. Leurs fournisseurs sont sur le pied de guerre pour les alimenter, le MIN reprend vie. Avec prudence...
En 24 heures, tout s'est accéléré. Et le ballet des livraison a repris (presque) comme avant au MIN de Toulouse.
"Du jour au lendemain"
Le marché d'intérêt national avait repris son activité au début du déconfinement mais celle-ci demeurait ralentie en raison de la fermeture des restaurants. La possibilité pour ces derniers de rouvrir à partir du 2 juin, après plus de deux mois d'arrêt, a évidemment changé la donne.Pour beaucoup de ces grossistes, les restaurants représentent 95 % de la clientèle et depuis vendredi, les commandes affluent. Les frigos du MIN n'ont jamais aussi été remplis, depuis le 18 mars. Mais la prudence reste de mise en effet.On prend les devants, on prend des risques, en espérant que tout le monde travaille et que les terrasses se remplissent
Prudence
C'est notamment le cas chez les grossistes en produits de la mer. Aux Criées Occitanes, les poissons pêchés la veille en Méditerranée sont prêts à être expédiés chez les particuliers, en attendant l'ouverture des restaurantsmais compte-tenu de la nature du produit extra frais, il faut avancer "doucement". "On va le faire en flux tendu au départ, on ne va pas prendre le risque de stocker", explique Annaïk Seguin, gérante de la société."D'habitude, on a un stock tampon pour dépanner les clients qui ont beaucoup travaillé à midi et qui nous appellent l'après-midi pour rajouter sur leur commande du lendemain matin. On a ce système mais là, on va éviter de trop stocker".
Si l'espoir renaît pour les professionnels, il est vrai qu'il demeure beaucoup d'interrogations : comment la clientèle va-t-elle se comporter ? Comment l'accueillir lorsqu'on ne dispose pas d'une terrasse ? Comment adapter son activité ? Autant de questions encore en suspens, à trois jours de la réouverture...On est comme eux : si eux, ils jettent, nous, on jette aussi, donc on va y aller tranquille sur la réouverture
Voir le reportage de Stéphane Compan et Clara Delannoy, de France 3 Occitanie :