Le collège Léon Blum de Colomiers près de Toulouse a reçu mardi soir sur sa messagerie interne un "message porteur de menaces d'attentat, comme une vingtaine d’établissements en France". A 6h30 ce mercredi 4 janvier, les policiers et une équipe cynophile ont été déployés et aucun engin explosif n’a été détecté.
Comme dans les autres collèges de France, le message porteur de menace d’attentat, a été posté sur l'ENT (espace numérique de travail) de l'établissement, précise l’académie de Toulouse dans un communiqué : "le collège et les services académiques ont réagi immédiatement et ont mis en place une procédure adaptée : contact avec la préfecture pour évaluation de la menace, contact avec les forces de sécurité intérieures et intervention d’une équipe cynophile". Une plainte a été déposée et une enquête a été déclenchée par les services de police et gendarmerie.
"Les élèves et les équipes pédagogiques ont pu reprendre le travail en toute sécurité dès ce matin", fait savoir le rectorat.
La police sur place pour des vérifications
Le message de menace d’attentat a été envoyé sur la messagerie interne du collège Léon Blum et le chef d'établissement a respecté le protocole en prévenant le Rectorat et les services de police. Tôt ce mercredi matin, un périmètre de sécurité a été mis en place jusqu’à 8h30, appuyé par une équipe cynophile. Selon une source policière, le chien de recherche d’explosif n’a "pas marqué", aucun engin explosif n’a été détecté. Les élèves et les équipes pédagogiques ont repris le travail ce mercredi matin.
Une vingtaine d’établissements concernés
"Une vingtaine d’établissements sont concernés par des menaces qui ont circulé sur les ENT, ces portails internet qui mettent en relation les élèves, parents et les enseignants avec des messages similaires d’un bout à l’autre du pays, donc des comptes piratés", a rapporté le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye. Ces messages ont "circulé également sur les boucles Whatsapp", a-t-il ajouté.
"Les forces de police sont intervenues pour évacuer les établissements, pour fouiller, vérifier si ces menaces se concrétisaient. A ce jour, elles ne se sont pas concrétisées", a poursuivi le ministre.
"Nous surveillons de très près les choses et nous veillons à ce que les ENT soient mieux sécurisés encore qu'ils ne le sont aujourd'hui", selon Pap Ndiaye.
Enquête ouverte
Une enquête a été ouverte à Paris après ces menaces d'attentat à la bombe ou à l'explosif. Les parquets de Meaux, Lille et Saint-Malo notamment se sont en effet dessaisis au profit de la section cyber du Parquet de Paris.
L'enquête est ouverte pour menaces de mort et atteintes à un système de traitement automatisé de données et les investigations sont confiées à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), selon le Parquet de Paris.