Il demandait sa remise en liberté depuis son arrestation en janvier 2019. La justice vient d'ordonner la prolongation en détention de Joël B., soupçonné du meurtre de Martine Escadeillas, en décembre 1986, près de Toulouse.
Une affaire vieille de 33 ans
Le juge des libertés et de la détention a fait connaître sa décision ce lundi 27 janvier 2020 : le meurtrier présumé de Martine Escadeillas reste en prison. Joël B. est en détention depuis le mois de janvier 2019, date à laquelle il a été interpellé en Isère. Cet homme de 56 ans, père de famille, a été impliqué par un tiers dans une affaire de meurtre, vieille de 33 ans.Il était alors un ami de la victime, Martine Escadeillas, disparue de son domicile en décembre 1986, à Ramonville-Sainte-Agne, près de Toulouse. Son corps n'a jamais été retrouvé mais des traces de son sang avaient été relevées dans la cage d'escalier et dans la cave de l'immeuble où elle résidait.
Pendant trente ans, rien n'est venu expliquer la disparition de la jeune femme. Mais en janvier 2016, la justice verse au dossier une lettre qui dirige les enquêteurs vers Joël B. Selon cette personne, Joël B. était un ami de Martine Escadeillas. Il aurait rapidement quitté la région toulousaine après la disparition de celle-ci.
Une "implication" dans les faits
Interpellé en isère où il vit désormais, Joël B, en garde à vue, reconnaît son implication dans les faits, sans toutefois faire d'aveux circonstanciés. Il explique notamment qu'il s'est rendu chez Martine Escadeillas pour lui avouer son amour. Une dispute aurait alors éclaté, il poursuit la jeune femme, jusque dans les escaliers où Martine Escadeillas serait décédée. Mais pas d'explication quant à la disparition du corps.Rétractation
Mis en examen pour homicide involontaire, Joël B. revient sur ses aveux, dix jours après son audition. Et ne cesse de clamer son innocence depuis. Il réclame sa libération depuis son incarcération. Ce lundi 27 janvier 2020, le juge des libertés et de la détention a donc décidé de le maintenir en détention. Une décision incompréhensible pour son avocat, maître Eric Mouton. "Je suis très surpris. C'est une personne totalement insérée, sans antédécents judiciaires".Une assignation à résidence avec surveillance par bracelet électronique était totalement adaptée à cette situation